Vous voyez dans la vie, on fait parfois des choses assez bizarres et trashs sans forcément s'en rendre compte. Par exemple, pas plus tard que le 20 septembre dernier au petit matin, j'étais dans un loft à l'occasion d'un event Hell Yeah ! avec des journalistes et une partie de l'équipe d'Arkedo (Big Bang Mini, Nervous Brickdown) avec qui je discutais tranquillement le bout de gras - pas le mien, c'est une expression hein - autour d'une table devant laquelle un cuisinier dépeçait un lapin trépassé sous nos yeux. Sur le coup, ça peut paraître absolument inhumain, mais dans l'ambiance, c'était tout à fait bon enfant et la moindre chose était prétexte au bon mot et à la franche rigolade. Oui, même un charcutage de léporidé s'y prête. Mais alors, qu'avait cet event de si particulier pour dispenser autant de joie et d'innocence qu'une Miss France voulant la paix dans le monde ? Je vous conseille fortement de lire les lignes ci-dessous pour le découvrir.
Tout d'abord, Arkedo et surtout Sega (l'éditeur de Hell Yeah !) n'avaient pas fait les choses à moitié pour cet event. Superbe loft dans le Sud de Paris, écrans LED et PS3 disséminés un peu partout au rez-de-chaussée et à l'étage, un cuistot proche de l'équipe de développement qui n'était peut-être pas le Top des chefs ou le Master, mais qui a régalé absolument toutes les personnes présentes avec des mets plus délicieux les uns que les autres et garantis sans piment d'Espelette. Toutefois, plutôt que de nous attarder sur les victuailles, penchons-nous un peu plus sur ce pourquoi nous étions tous présents dans ces lieux idylliques : la présentation de Hell Yeah ! Quelques chaises disposées façon « colloque sur l'art du jonglage chez les manchots », un écran géant avec le jeu qui tournait dessus, deux présentateurs dynamiques et pleins d'humour, il n'en fallait pas plus pour rendre ce premier aperçu diablement attirant. Pour vous donner ne serait-ce qu'une infime idée du délire imaginé par Arkedo... imaginez-vous dans un jeu de plateforme en train de gambader dans les différents niveaux avec une immense scie tournante à la main à l'allure de donut, un shotgun dans l'autre, une postérieur bien huilé à la place de la tête et face à un ennemi qui vous pose - à la façon d'un jeu télévisé - comme question : "Combien de temps peut vivre un lapin mort ?". Si déjà vous arrivez à visualiser tout ça, imaginez en plus que parmi les réponses proposées il y ait "OVER 9000 !" et "WTF ?", cette dernière réponse amenant votre héros à littéralement ravaler la façade de votre ennemi à l'aide de missiles-carottes. Je pense que je vous ai perdu pour le coup et je vous comprends. Il en a été de même pour moi lorsque j'ai essayé pour la première fois le jeu. En sachant que tous ces clins d'oeil interviennent dès le premier niveau, je n'ose penser à la suite. La démo du jeu est disponible un peu partout désormais et le titre complet sera même offert lors de sa sortie, le 3 octobre, aux membres du PlayStation Plus. A partir de là, je vous laisse choisir votre crèmerie.
Au détour de quelques échanges avec l'équipe, j'ai pu aussi en apprendre un peu plus sur leur vision du jeu vidéo dématérialisé et sur les dessous du développement du soft. Ainsi, pour eux, le dématérialisé est clairement l'Eldorado pour des petits studios comme le leur. Moins de coûts, moins de contraintes, moins d'obligations de ventes, plus de liberté. On aurait pu penser que le partenariat avec Sega soit un frein à leur créativité, heureusement, il n'en est rien et ils sont extrêmement satisfaits d'avoir pu garder un contrôle total sur leur bébé. Traduire par : ajouter un maximum d'inepties, de références débiles et geeks et surtout de s'éclater au maximum. Comme se plaisent à le répéter les joyeux drilles que sont Camille Guermonprez et Aurélien Regard, les deux fondateurs d’Arkedo, ce titre, c'est le jeu... de leur vie ! Euh non, je confonds avec autre chose. C'est exactement le jeu qu'ils voulaient faire et ils n'ont cédé sur rien. Un véritable rêve pour chaque développeur. Bien sûr, cela ne veut pas dire que ça a été facile et pour en arriver là, il leur a fallu dix-huit mois de travail intensif et surtout deux ou trois projets avortés assortis de quelques petits jeux dits « alimentaires ». La route semble avoir été longue, mais la joie et la bonne humeur transmises par les équipes présentes ce jour-là nous a fait oublier toutes ces questions et permis d'apprécier le moment présent à sa juste valeur. Pour l'anecdote, la recette du lapin qui réclamait le petit acte sanguinolent dont je parle en introduction n'avait pour seul but, outre celui de nous régaler, que de faire un clin d'œil au héros du jeu, Ash, qui n'est autre qu'un lapin mort.
Sur les coups de 16h, il était donc temps de faire nos adieux à cette salle et à ses occupants qui m'auront fait passer une journée très agréable et pleine de bonnes surprises. Ainsi, au diable les conventions ! Je remercie chaleureusement tout le staff d'Arkedo, les membres de Sega venus tout droit du Royaume-Uni et bien entendu les équipes de Cosmo Cover, travailleurs de l'ombre de l’évènementiel, qui ont tout fait pour que nous nous sentions chez nous. À tous les futurs acheteurs d'Hell Yeah ! j'espère que vous apprécierez autant le jeu, que j'ai apprécié cet event.