Synopsis (AlloCiné) : Zachary a 20 ans. Sombre et indépendant, il collectionne les conquêtes amoureuses et les échecs scolaires. Sarah a 18 ans. Première de la classe, fragile, elle comble ses manques affectifs grâce à une maîtrise parfaite de sa vie. Rien ne devrait les rapprocher et pourtant, l’année du bac, durant six mois, ils vont vivre un amour contre lequel on ne peut rien, le vrai, le grand, celui qui marque une vie pour toujours.
Attention à la présence de SPOILERS sur l'intrigue. Si vous lisez la suite sans avoir vu le film, c'est à vos risques et périls. Je vous aurais prévenu.
Parce que des jolis gens dans un joli décor de fucking hipsters, avec des mouvements de grue de malade qui coûtent la moitié du budget ça ne fait pas pour autant un bon film. Sans parler des dialogues cousus de fil blanc. Les acteurs sonnent faux à chacune de leur tirade. Bon pour corser un peu les choses, on ajoute une meilleure amie suicidaire. Mais elle se loupe, alors c'est pas si pire. En même temps avec un titre comme ça on pouvait s'attendre à du cucul la praline mais la bande annonce n'avait rien laissé présagé. L'abus de bougies en trop de circonstances. La putain de scène de kiss sous la pluie. Le gentil beau-papa à lunettes (super hip) super compréhensif (Vincent Perez) versus la méchante maman/Mouloud publicitaire (Judith El Zein). La perte de virginité florale de la demoiselle, parfaitement orchestrée par son chéri d'amour. La fille studieuse qui tombe amoureuse du méchant garçon dont l'amour, le vrai, va le changer à jamais.
En écrivant ces lignes je réalise combien tout ceci a un GROS air de A Walk To Remember. Jusqu'à sa fin tragique. Ce n'est pas parce que vous tuez l'un des deux amoureux que cela fera un bon film. C'est vu et revu. Entre le film précédemment cité, Titanic, Brokeback Mountain, The Constant Gardener, Moulin Rouge, Romeo + Juliet, Love Story, Ghost, Se Souvenir des belles choses, Le Voile des illusions, Liaisons dangereuses, Philadelphia, P.S I Love You, Neverland, Atonement (pour ne citer qu'eux) sont déjà passés par là, en faisant un bien meilleur travail. Finir par le drame n'en fait pas un chef d'œuvre. Il est plus facile de faire rire que de faire pleurer. En voici encore un parfait exemple. Et puis le faux suspense de qui va y passer... Sérieusement. Dès les premières secondes du film, on a la réponse à cette question. Et ne parlons pas de la scène d'adieux sur le lit de mort où cette dernière à le temps de dire tout avant son dernier souffle. On se croirait dans un mauvais western ou un film de guerre patriotique. Donc, vous l'aurez compris, une grosse déception. Ce n'est pas avec ce film que le cinéma français va remonter dans mon estime. Heureusement qu'il y a La Délicatesse, Intouchables, Polisse ou récemment De Rouille et d'Os pour remonter un peu le niveau.
La phrase de la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar : "C’est une histoire qui m’est proche puisqu’elle raconte beaucoup de choses de ma première histoire d’amour – ma grande histoire d’amour. Je suis une absolue romantique..." Et bien moi aussi je suis une éternelle romantique à tendance ULTRA fleur bleue, mais comme dirait ma mère faut pas pousser mémé dans les orties. Il y a une limite à la décence. Il faut croire que je n'ai pas été touché par la grâce de l'amour pour comprendre à sa juste valeur ce fameux film. À vous de juger.