"Corriere della Sera cite ensuite les milieux diplomatiques internationaux en Libye, pour lesquels, si un service étranger avait un intérêt à la mort de Kadhafi, il ne pouvait s'agir que des Français. (…) La piste française prend d'autant plus de sens qu'elle renvoie aux accusations portées par les principaux dirigeants libyens eux-mêmes peu avant le déclenchement de la guerre sous l'impulsion de la France, en mars 2011. Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al-Islam et un ancien chef des services secrets, Abdallah Senoussi, avaient en effet tous trois affirmé publiquement détenir des preuves d'un financement occulte du président français."Vrai? Faux? Plausible ou pas? On imagine mal Nicolas Sarkozy ordonnant l'exécution d'un dirigeant qu'il avait connu et, semble-t-il, apprécié. Pas plus qu'on ne l'imagine, d'ailleurs, organisant, le guet-apens qui a mené DSK là où l'on sait, mais on n'imaginait pas non plus Balladur utilisant des rétro-commissions pour financer la sienne. Et comme il est probable que l'on n'aura, ni dans un cas ni dans l'autre, de confirmation le soupçon durera aussi longtemps que l'ombre de Nicolas Sarkozy pésera sur la scène politique.
On sait combien la mort de Kennedy a suscité d'enquêtes contradictoires, d'interrogations de toutes sortes, d'hypothèses et d'accusations plus ou moins voilées mais jamais confirmées (deuxième tueur, pétrolier, CIA…). La mort de Kadhafi pourrait bien susciter le même phénomène si l'on en croit le Correire della Sera repris par Mediapart : le dictateur aurait été tué dans l'ambulance après la capture par un agent secret français. Et de là à supposer que celui-ci aurait agi à la demande du pouvoir en place et, d'abord de Nicolas Sarkozy, pour cacher le financement de sa campagne électorale, il n'y a qu'un pas que tout dans l'article invite à franchir :