Le débarquement des Ninjas Zombies

J’avais lancé l’idée il y a deux semaines : me pondre un pitch digne d’un bon et grand navet. Le choix a été difficile puisque j’ai reçu pas moins de …. euh… ben en fait une seule réponse, celle de Edmond Tourriol. Le voici : 6 juin 1944 : un escadron de kamikazes japonais est dépêché auprès de l’armée allemande pour leur donner des conseils de pilotage. Alors qu’ils viennent juste d’arriver, le commandement local les envoie sur Omaha Beach pour arrêter l’invasion des Alliés. Pas de bol, au même moment, le Professeur Schwarznegger teste son “rayon Z” sur les troupes qui débarquent. Lorsque les kamikazes s’abattent sur les troupes alliées, les pilotes sont soumis à l’étrange force du rayon Z et son transformés en zombies… des NINJA ZOMBIES KAMIKAZES !!! Le monde libre y survivra t-il ?

Vendredi c’est permis : Kamikaze Zombi Ninjas from hell !

Une plage abandonnée de Normandie. Au loin on aperçoit des barges de transport, amenant un flot continu de soldats (en fait que 2 mais pas grave). John John et Bob Bob, valeureux Zétazuniens s’apprêtent à libérer les femmes opprimées par les vils nazis mangeurs d’enfants. En fait ils n’ont qu’une envie, se faire une de ces petites françaises, qui ont la réputation d’être ma foi fort gironde (comme nous le prouve la séquence révée de cinq minutes avec plein de femmes nues)…

John John à peine débarqué va se faire désintégrer de la mort qui tue… ah merde je casse le suspens

Flashback : à Tokyo (scène en fait tournée dans le 13eme avec des Chinois). Arak et Kiri, deux ninjas embauchés par l’armée japonaise pour être des kamikazes, prennent leurs affaires pour embarquer dans un avion à destination de la Normandie…

Retour sur la plage. John John regarde une photo de sa femme et parle avec son ami Bob Bob :
- Tu sais Bob Bob, c’est pas ma guerre.
- Je sais John John, je sais
- Tiens, si jamais je ne reviens pas, tu donneras cette photo au petit John Bobby, et tu lui diras qu’il était comme un fils pour moi…
- Ok mais je vou..
- (le coupant)… et que même si sa mère avait accouché de lui entre deux poubelles, puis l’a déposé à la DASS, et qu’après qu’il soit quand même arrivé à retrouver son chemin tout seul elle ait essayé de nouveau de le jeter depuis un train…
- Attend mais John je veux te dire que…
- … et que même si aujourd’hui il est paralytique, muet, sourd et qu’il écoute Sinatra, il restera toujours mon préféré. Surtout dis lui bien que… Arrrrggg

John John est coupé dans sa phrase. Un mystérieux rayon verdâtre vient de le frapper de plein fouet. Bob Bob s’écrie « merde, c’est ce que j’essayais de te dire depuis tout à l’heure, y’a un truc bizarre qui vient vers nous ! ». John John se décompose en petit tas de cendre et Bob Bob commence à pleurer…. Puis il saisit le M16 de son ami dans une main, son propre M16 dans la deuxième, une grenade dans l’autre et un bazooka dans la dernière. « Beuarrrrhhhh… pour combattre la guerre il faut devenir la guerre »

Arak et Kiri, redoutables kamikazes ninjas

Pendant ce temps là dans le bunker maléfique surplombant la plage, le professeur Schwarzenneger ricane. Habillé d’une culotte de peau, d’un bonnet tyrolien, d’un brassard nazi et avec une petite moustache au carré, il mange des saucisses tout en contemplant son invention diabolique : le Désintégrator de la mort qui tue. Il rit diaboliquement. Puis il se tourne vers deux acolytes dans l’ombre. Se sont Arak et Kiri !
- Ach maintenant mes deux amis, vous allez poufoir prendre des afions pour aller les pomparder et les achefer ! Ach !
- Mmhhh oui, on va tous les niquer…. Hummm tu veux menu 27 ?

Nos deux valeureux pilotes foncent dans leurs bolides (deux pauvres maquettes d’avions) et foncent en direction de l’armée débarquant (John John et deux figurants recrutés dans le bar du coin). Mais ce qu’ils ne voient pas c’est que le professeur Schwarzenneger point son terrible rayon Désintégrator de la mort qui tue sur eux ! Il appuie sur le bouton
- Ach, meine liebe, Ich bine in berliner, grosse Wurst !

Ach il fait vraiment peur de professeur Schwarzenneger !

Dans leurs avions, les pilotes commencent à muter, avec plein de pustules et de trucs dégueulasses qui font sprotch à l’écran. Leurs maquettes d’avions explosent en vol et ils tombent au sol. Quand ils se relèvent, Arak et Kiri sont vêtus de noir. A leur main, un katana et deux baguettes. Ils sont devenus des Ninjas Zombies Kamikazes Nazis ! L’affrontement semble inévitable !

John John qui se fait chier seul sur sa plage, décide de se remémorer dans un flashback de dix minutes la dernière fois qu’il a chevauché une jeune pouliche (afin de meubler 10 minutes avec du plan nichon facile). Après cela, il décide de sortir de sa tranchée. Il va aller leur péter la gueule à ces sales nazis !

John John va aller péter la gueule au sale Ninja Zombie Kamikaze Nazi qui arrive derrière lui, astucieusement déguisé en champignon

Malheureusement la suite de cet impérissable chef d’œuvre de littérature moderne, permettant d’apporter un éclairage nouveau sur la difficile place de l’homme au sein du monde alors que les nouveaux biais de communications ne cessent de proposer de nouvelles perspectives d’interactivité nonobstant les différentes circonvolutions évolutives d’une nouvelle métaphysique des émotions recentrant subrepticement le moi près du je. Bref tout ca pour dire que je pourrai continuer pendant des heures, mais c’est pas tout, j’ai piscine.

P.S. : je relis et j’admire le taux absolument nul d’information contenu dans ce billet… et merci à nanarland à qui je pompe honteusement quelques images pour illustrer ce billet…