"Les beaux jours finissent toujours par arriver" prévient Françoiz Breut dès le formidable morceau d'ouverture, "BXL Bleuette", en ode à sa ville d'adoption, Bruxelles. J'avoue n'avoir jamais suivi la carrière solo de l'illustratrice - notamment de livres pour enfants - devenue autrefois chanteuse par le biais d'une rencontre avec qui vous savez - non, je ne le nommerai pas cette fois-ci :-) Depuis le fameux "Twenty-two bar" en fait, peut-être que simplement, "j'attendais le bon moment pour l'aborder". Disons que ses disques à force d'accords mineurs avaient toujours eu tendance à m'ennuyer. Celui-là emprunte pourtant les mêmes pas que ses prédécesseurs, mais il doit avoir un petit quelque chose en plus, car j'y suis resté accroché. Bien sûr, c'est encore la même mélancolie qui règne, mais tous ces petits sons savamment disséminés le long des morceaux ajoutent une pointe de fantaisie qui n'existait pas forcément auparavant.
Alors, après, on ne se refait pas, comme on dit. On doit garder nos tics, nos habitudes - comme cette main qui tournicote pendant les concerts. Il y a toujours la patte de son ancien compagnon dans la musique actuelle de Françoiz Breut, même si celui n'apparaît plus parmi les auteurs de chansons depuis "A l'aveuglette" paru en 2008. Françoiz s'en est brillamment affranchi et "La Chirurgie de Sentiments" est sans doute son meilleur disque. "Le temps arrange ces choses-là" comme elle dit si bien dans "Michka Soka"... Vivement la suite !
Clip de "Werewolf" :