- que des chercheurs finalisent la mise au point d’une seringue dotée d'un piston électromagnétique qui propulse un jet ultra fin à plus de 900m/s, indolore. Adieu la phobie des aiguilles pour les vaccins. Adieu la menace aux petits qui se tiennent mal dans les salles d’attente auxquels les parents disent que le docteur va leur faire une piqûre s’ils ne sont pas sages ! Le progrès a souvent un corollaire régressif, la voiture la pollution, internet son addiction, la médecine la médication. On pourrait en trouver d’autres si on mettait la main dans le porte-monnaie pour payer l’addition de la surconsommation, ou en citant l’expansion des réseaux sociaux à l époque où les individus souffrant de solitude n’ont jamais été aussi nombreux. Et puis, quel plaisir pour les toxicos s’ils n’ont plus la douce sensation de la seringue qui traverse l’épiderme ? On dénoyaute déjà les olives, on trouve des carottes râpées et assaisonnées, les GPS nous conduisent, les téléphones mémorisent pour nous, il existe même des robots aspirateurs. A force de nous faciliter la vie, il ne faudra pas être surpris qu’on ne fasse plus d’efforts ! Que les pensants songent aux pendants des changements innovants, avant et pendant, tant qu’il est temps. Gare, sans repères on se perd !
- que Fox News a accidentellement montré un suicide à la télé. La chaîne suivait en direct, classiquement, une course-poursuite entre la police et un homme, qui a arrêté son véhicule, a quitté sa voiture, a sorti une arme et s'est tiré une balle dans la tête. Oups ! Le journaliste en plateau, après une coupure pubs, parce qu’il faut bien vivre, dirait Gérard Holtz, s’est excusé auprès des téléspectateurs que la diffusion n’ait pas été interrompue avant le geste définitif. Car le problème, c’est que là, c’était pour de vrai. Les psychopathes, tueurs en série, violeurs ou pédophiles, les tortures, les violences, les meurtres, dans les séries ou dans les films, tout ça, c’est pour de faux ! C’est pour ça que Fox News a fauté ! Ah, ok. Lorsqu’on précise les limites des cadres, on se sent mieux. Car, sans repères on se perd !
- que vous êtes pour, contre ou vous ne vous prononcez pas. TSCG, anti-TSCG, ou NSPP. Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, et, je ne l’oublie pas, ne l’oubliez pas non plus, sa règle du déficit structurel plafonné à 0,5% du PIB. Alors ? Je vous écoute ! J’attends. Bon. Ce sont peut-être mes oreilles mais vous êtes inaudibles, pudiques, ou discrets à outrance. Qu’en conclus-je ? Qu’il eût fallu que je vous propose d’émettre un avis anonyme en isoloir capitonné ? Que je vous tende mon tympan pour confidence qui serait restée, juré craché, entre nous ? Qu’il aurait été peut-être plus intelligent de ma part, d’abord, de spécifier ce qu’était le TSCG, de donner quelques points de vue éclairés de spécialistes experts, et de vous offrir le temps du délai de réflexion ? Ou devrais-je simplement arrêter de croire que vos voix vont sortir de mon écran afin de produire un vrai texte interactif, live et révolutionnaire ? Tant que je n’ai pas écrit, vous ne pouvez pas lire. C’est ça le truc. Je l’imprime. Sans repères je me perds !