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Faut-il encore entreprendre en France ?

Publié le 01 octobre 2012 par Lucdelporte

Vous le savez, mon parti ici n'est ni de gauche ni de droite, mais celui de la consommation débrouillarde et des initiatives qui vont dans ce sens. Je me permets donc ce billet un peu plus "politique" (employons les guillemets !) que d'habitude, car je ne suis pas bien certain, travaillant en entreprise, que notre pays aille dans le bon sens, tout du moins en ce qui concerne les messages et les symboles.

consommaction auto-entrepreneur caricature loi de finance 2013 .jpg

Deux annonces me semblent décidément aller dans un sens peu favorable à redynamiser notre économie :

  • L'alignement des cotisations des auto-entrepreneurs sur celui des entrepreneurs individuels
  • Un projet de finance polémique qui taxerait plus lourdement les "entreprises de croissance", aussi appelées startups en version originale

Le premier cas est décidé et enterré : si vous aviez un complément de revenus en étant auto-entrepreneur, vous allez désormais cotiser beaucoup plus. L'argument officiel veut "protéger" les auto-entrepreneurs qui cotisaient peu, et donc en cas de coup dur ou pour les vieux jours, n'auraient pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais c'est probablement ignorer que pour beaucoup, c'est un complément, et aussi un moyen de ne plus frauder le fisc pour des prestations si petites que les déclarer en entreprise individuel n'a aucun sens. Officieusement, il fallait trouver de quoi remplir les caisses de la Sécu, mais franchement, quelle mauvais signal...

entreprise, fisc, eirl

Je vous recommande chaudement les commentaires de l'article du Figaro évoquant ce sujet : tous ou presque parlent de "revenir au black".

Dans le deuxième cas, un peu plus complexe, il s'agit de tout simplement, pour l'Etat, par l'alignement de l'imposition du capital sur celui du travail, de pré-empter 60% de la plus-value réalisée lorsqu'une entreprise qui marche bien est revendue à un acheteur. Si le montage est pus complexe, il signifie pourtant que l'ensemble des acteurs de l'innovation, des capitaux-risqueurs aux "business angels", se voient symboliquement avertis que toute la prise de risque, fut-elle couronnée de succès (loin d'être le cas  dans la plupart des cas), sera lourdement taxée.

Il y a même un mouvement "anti-pigeon" né de cette tribune (parue, sans jeu de mots, sur la Tribune !).


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