The Expatriate // De Philipp Stölzl. Avec Aaron Eckhart et Olga Kurylenko.
Dans le monde des Direct to DVD, on peut parfois faire de belles petites découvertes. Autant vous prévenir que ce n'est pas avec The Expatriate que j'ai pu être satisfait, malheureusement. Ecrit
par Arash Amel (qui doit s'occuper du scénario de Je suis une Légende 2 et qui s'est occupé de celui de Grace of Monaco, le biopic sur Grace Kelly de notre frenchie Olivier Dahan avec Nicole
Kidman), The Expatriate est un thriller honorable comme on en voit déjà beaucoup trop pulluler chaque année dans les rayons DVD des magasins. Il semblerait donc qu'Aaron Eckhart (The Dark Knight,
World Invasion) peine à trouver des rôles excitants malgré qu'il doit tout de même un bon acteur et surtout quelqu'un qui inspire la sympathie. Dans The Expatriate il reste convaincant mais si on
s'ennui c'est uniquement à cause du scénario qui une fois les 30 premières minutes décroche complètement et nous enferme dans une pilule de somnifère. Je crois que ce qui casse complètement le
film c'est l'apparition d'Olga Kurylenko (Quantum of Solace).
Veuf depuis peu, Ben Logan a remis sa démission en tant qu'agent de la CIA et a déménagé à Bruxelles pour y élever sa fille adolescente, qu'il n'a vue que rarement les quatorze dernières
années. Tout en travaillant à établir une relation avec elle, il accepte un poste au sein de la filiale d'une multinationale spécialisée dans les systèmes de sécurité. Il a pour mandat d'en
détecter les faiblesses afin que l'entreprise perfectionne ses technologies. Du moins, c'est ce qu'il croit. Il finit par apprendre que cette filiale est une arnaque et qu'il est en réalité un
homme traqué. Désormais fugitifs, sa fille et lui doivent apprendre à se faire confiance et travailler ensemble, tout en découvrant et déjouant le complot qui menace leurs vies...
Le scénario n'était donc pas vraiment très bon. Ce n'est pas non plus ce que j'ai pu voir dans pire dans le genre mais disons qu'une fois la première moitié du film passé, on n'est plus dans
cette phase de fuite et de courses poursuites. Les scènes d'action durant les premières minutes du film donnent tout de suite une envie de rester jusqu'au bout mais malheureusement, le rythme
s'étouffe un peu trop vite. Le film se ternie donc en nous offrant un divertissement assez moyen et pas toujours des plus efficace. Il faut donc attendre quelques rencontres musclées entre Ben
Logan et ses ennemis de la CIA pour avoir des scènes qui réveillent le spectateur. Ce n'est pas ce qui manque au début, avant que le rythme ne tombe comme un soufflé raté. J'ai été aussi assez
agréablement surpris par l'alchimie entre Aaron Eckhart et Liana Liberato (Trust, Effraction) qui incarne sa fille dans le film. L'actrice est toujours aussi convaincante (je l'ai découverte
cette année dans le très bien "Trust".
Pendant ce temps, Philipp Stölzl agrément son film de scènes assez légères. Le fait que le tout soit réalisé avec un grain plutôt grisâtre et pluvieux rend l'ensemble plus européen et donc plus
bankable (c'est la mode les univers froids de l'Europe au cinéma, on le voit bien avec le succès des séries danoises par exemple). Au fil d'un scénario bordé de clichés et d'un ensemble
laborieux, The Expatriate parvient malgré tout à rester efficace dans certaines conditions et à nous offrir un divertissement défendable. Notamment parce que Aaron Eckhart est bon et reste bon
quoi qu'il arrive. The Expatriate pourrait donc être un film qui ravira vos dimanches après midi pluvieux durant lesquels vous pourriez avoir envie d'une petite dose d'action sans trop réfléchir.
Par ailleurs, j'aimerais aussi comprendre pourquoi ce film est passé aussi inaperçu en Europe alors qu'il se déroule en grande partie en Belgique. Allez savoir, certains mystères parfois.
Note : 4.5/10. En bref, un film des dimanches après midi. Sans plus.