To Rome with love

Comme j’ai toujours une longueur d’avance sur mon époque, c’est à la fin du mois de septembre que je suis allée voir un film sorti début juillet : To Rome with love, de et avec Woody Allen. Le réalisateur ”nous fait partir à la découverte de la ville éternelle à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.”

Verdict : Excellentissime ! Tous les ingrédients d’un bon Woody Allen y sont : des personnages aussi attachants que variés, des histoires loufoques, des dialogues soignés avec de nombreuses références culturelles et des musiques collant parfaitement à l’ambiance du film.

Pour écrire son scénario, le réalisateur s’est librement inspiré d’un recueil de nouvelles très populaire en Italie, Décaméron de Boccace. Les acteurs sont tous très bons. Mention spéciale à Roberto Benigni et au ténor italien Fabio Armiliata, époustouflants !
Plutôt mal reçu par la critique qui le dit rempli de clichés (2,5 étoiles de la presse sur Allociné), on lui reproche notamment une vision trop idyllique de l’Italie alors que le pays connait une crise économique et politique violente. Jean-Pierre Jeunet avait à l’époque subi les mêmes réactions d’un Paris trop parfait dans son oeuvre Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Pour sa défense, Woody Allen explique avoir réalisé un divertissement et non un documentaire !
J’ai quant à moi beaucoup ri dans ce que le magazine Excessif qualifie de théâtre de l’absurde : “dans ce théâtre de l’absurde, le moteur des histoires les plus folles, c’est l’homme, sa soif de succès, de grandeur, quelle qu’elle soit et par tous les moyens. (…) Ce To Rome With Love plein de charmes légers bouillonne du génie Allen.”

N’en déplaise aux détracteurs, comme le disait très justement Isabelle Alonso : “un mauvais Woody Allen reste toujours un bon film“. Un long métrage sans prétention à voir et à revoir.

To Rome with love, de et avec Woody Allen
Avec Alec Baldwin, Roberto Benigni, Penelope Cruz, Jesse Eisenberg, Ellen Page et Judy Davis
Sortie Bluray-DVD le 5 décembre