Les All Blacks, champions du monde à domicile en octobre 2011, ajoutent une nouvelle ligne à leur palmarès après avoir remporté le Tri-Nations à dix reprises depuis 1996, avant l’intégration des Argentins cette année.
Après la dernière journée samedi prochain, qui établira le classement définitif derrière les All Blacks pour l’Afrique du Sud (2e), l’Australie (3e) et l’Argentine (4e), ces quatre nations auront un mois pour préparer la tournée de novembre dans l’hémisphère Nord.
Elles affronteront des nations européennes en lutte pour une place de tête de série lors du tirage au sort du Mondial-2015, le 3 décembre à Londres.
Auparavant, All Blacks et Wallabies s’affronteront une dernière fois le 20 octobre à Brisbane, en Australie. En Europe, les All Blacks éviteront la France, leur victime de la finale du Mondial-2011 (8-7). L’Australie, puis l’Argentine sont en revanche attendues en France les 10 et 17 novembre.
En attendant, la transition chez les All Blacks est une réussite. Leur nouvel entraîneur Steve Hansen, ex-adjoint de Graham Henry parti après le sacre mondial, débute son mandat par un trophée.
Les Néo-Zélandais n’ont plus perdu depuis août 2011 (15 victoires consécutives). Et s’ils ont été quelque peu bousculés à domicile par les Sud-Africains (21-11) et même par les Argentins (21-5), leur performance samedi à La Plata, avec sept essais inscrits aux Pumas, a clairement rappelé la hiérarchie.
L’année 2013 sera aussi riche en défis côté néo-zélandais avec la triple réception du XV de France en juin, probablement sans le capitaine Richie McCaw, qui devrait prendre un “congé sabbatique” d’au moins six mois après la tournée de novembre.
Les Springboks en chantier
Malgré la correction reçue à La Plata, l’Argentine a globalement réussi son intégration à la compétition, véritable révolution pensée par les dirigeants du rugby mondial après sa 3e place au Mondial-2007 et mise en pratique cette année.
Un manque d’expérience et de ressources physiques, inévitables pour une première, expliquent les résultats des Pumas qui doivent pour l’heure se contenter d’un match nul face aux Springboks. Avant une dernière tentative samedi face à l’Australie pour marcher dans les traces de l’Italie, qui avait gagné un match dès l’année de son admission dans le Tournoi des six nations en 2000.
Ce premier Four Nations fut aussi l’occasion d’un délicat baptême du feu pour l’entraîneur des Springboks Heyneke Meyer. Le successeur de Peter de Villiers a encore un match face aux All Blacks samedi à Soweto pour rehausser son bilan.
Après la retraite de plusieurs cadres (Smit, Matfield, Botha) et les blessures de nombreux joueurs (Burger, Fourie, Brussow), Meyer a lancé plusieurs jeunes pousses y compris au poste d’ouvreur, le jeune Greg Goosen ayant suppléé le critiqué Morné Steyn samedi face aux Wallabies. Le chantier est en cours.
L’Australie, balayée samedi à Pretoria (31-8), sort de nouveau affaiblie de la compétition. Deux nouvelles désillusions face aux All Blacks, une catastrophe évitée de peu à domicile face à l’Argentine et une seule victoire face aux Springboks forment le bilan de Robbie Deans.
En poste depuis 2008, l’entraîneur néo-zélandais est fortement critiqué et les déclarations au vitriol tenues cette semaine par l’ouvreur Quade Cooper contre sa Fédération et chargeant implicitement son entraîneur, auquel il préfère son mentor des Queensland Reds Ewen McKenzie, ont singulièrement plombé l’ambiance australe.