Il faut lire le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Il faut le lire non pas tant pour en découvrir les dispositions puisque celles-ci ont déjà fait l’objet d’abondantes présentations, mais pour être frappé par sa langue. Terrible novlangue où les grands principes des considérants, supposés apporter à un texte le souffle d’une vision historique, ne sont plus qu’une écoeurante bouillie, où l’idéologie à peine travestie et présentée comme force d’évidence – « les parties contractantes tenant compte du fait de la nécessité de maintenir des finances publiques saines et soutenables » (le fait de la nécessité dont nous sommes bien obligés de tenir compte…) – le dispute au contentement répugnant – « se félicitant des propositions législatives formulées le 23 novembre 2011 » – , à l’imposition sans fard – « rappelant la nécessité d’inciter et au besoin de contraindre les Etats membres en déficit excessif » -, ou au mensonge pur et simple, presque rigolard – « désireuses de favoriser les conditions d’une croissance économique » -, il faut lire ce texte, donc, pour se faire une idée assez exacte d’où en est la politique en Europe et de ce qu’elle n’hésite pas à faire prétendument en notre nom. (Frédéric Lordon, Lire le TSCG)
Ce Dimanche 30 septembre, deux jours avant que l’Assemblée Nationale n’ait à se prononcer sur la signature par la France de cet énième traité, nous serons nombreux à nous rassembler pour dire NON à cette politique austéritaire qui partout en Europe cause les dégâts sociaux considérables que l’on sait. Alors que partout en Europe, on assiste à une saignée des peuples et qu’on attaque jusqu’aux minimas sociaux là où les plus riches sont épargnés y compris par les socialistes français (et leurs déclarations de va-t-en guerre pré-électorales qui ont accouché d’une souris plus que modérée), il devient urgent de stopper net la logique tristement connue de pure essence financière de cette longue chaîne Maastrichtienne à laquelle nous avions pourtant déjà dit NON. Pour stopper une hémorragie financière sans limite due à la seule incurie de ceux qui nous dirigent depuis trente ans, ce serait donc aux peuples d’Europe de payer la note de cette crise ? Nous disons encore NON. Voilà pourquoi, voilà comment, voilà qui, et voilà où :
Tout sur la journée du 30 septembre 2012
8 raisons de refuser le traité
Les organisations qui sont contre la ratification de ce traité et appellent à se mobiliser :
Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, Convergence services publics, CFDT CFF, CGT Finances, CGT Educ’action, CGT Equipement-environnement, CGT Livres (Filpac), CGT Personnels des Organismes Sociaux, CGT-FSA, CGT UGFF, URIF CGT, CNDF/CADAC, Démocratie Réelle Maintenant !, DIDF, Collectif des Associations Citoyennes, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de gauche – Parti communiste français – Parti de gauche – Gauche unitaire – FASE – République et Socialisme – PCOF – Convergences et Alternative – Gauche anticapitaliste, FSU-Île de France, SNESUP-FSU, SNU Pôle Emploi FSU, SNUTEFI FSU, SNUCLIAS FSU, EE(Ecole Emancipée) FSU, Jeunes Communistes, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Mémoire des luttes, M’PEP, Marches Européennes, NPA, Parti Fédéraliste Européen, Parti pour la décroissance, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud BPCE, Transform!, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires, UFAL, Utopia.
Quelques articles qui en causent :
Métro
RTL
Les blogueurs qui évoquent le traité :
Annie, de pensée Libre : Lire le TSCG, par Frédéric Lordon
Le blog de Pierre Laurent
Nicolas de la Rénovitude
Denis de Voie militante
Témoins du temps présent
Les mots on un sens…
Des pas perdus
Gabale
Stef, d’Une autre vie