Doctor Who // Saison 7. Episode 5. The Angels Take Manhattan.
C'est l'un des épisodes que je redoutais le plus. D'une part parce que je voulais pas être déçu et d'autre part parce que je ne voulais pas dire au revoir à Amy et Rory. C'était une issue fatale
et pourtant logique pour Doctor Who. Une association intéressante et bien pensée par Steven Moffat qui aura su rendre ce trio presque indestructible. Le départ d'Amy et Rory était donc logique
certes, mais arrive à un moment propice où la saison 7 donnait une image tellement belle de ces deux personnages. Après seulement cinq épisodes dans cette saison, nous devons déjà faire face à un
pic émotionnel assez important. Pour se donner les moyens de sa réussite, Steven Moffat s'est offert un petit épisode aux oignons entre le retour des terribles Anges mais également d'un univers
feutré et propice aux polars : Manhattan. L'idée était excellente et est rondement bien menée dès le début avec ce côté roman noir. C'était passionnant et passionné. Mais l'on ne se doute pas de
ce qui pourrait bien arriver par la suite.
Le mystère reste donc entier sur le dénouement de l'épisode et surtout sur comment Amy et Rory vont quitter la série. Les scènes s'enchaine et la série ne perd jamais de son mordant. Mais quelque
chose à changer, il n'y a pas l'humour épisodique de la série. Celui qui nous permet de passer un assez bon moment devant les blagues du bon vieux Docteur. Cette semaine les scénaristes de Doctor
Who ont décidés de clairement jouer sur la peur (et c'est un parallèle assez intelligent avec le fait que le téléspectateur a peur de perdre Amy et Rory) mais aussi avec l'émotion. On sent, plus
l'épisode avance, que la fatalité approche. Steven Moffat a tout donné dans cet épisode. Le retour des Anges est lui aussi une grande réussite (mais c'était facile étant donné qu'il s'agit d'une
des créatures préférés de la série et surtout les épisodes sont généralement parmi les meilleurs - pour reprendre l'exemple du double épisode de la saison 5 qui leurs était consacré).
L'épisode atteint son point d'intensité au moment où Rory et Amy sont sur le toit à se questionner sur leur vie et surtout à se dire qu'ils sont fait pour être ensemble jusqu'au bout, quoi qu'il arrive. L'essence même de cette scène était particulièrement touchante (j'en ai encore les larmes aux yeux alors que j'écris ces lignes). Même si Rory et Amy n'ont pas été aimé de tous les fans de Doctor Who (ce que je trouve de dommage), personnellement je les ai adoré jusqu'au bout. J'en redemande même encore et encore. Je ne sais pas de quoi le futur sera fait (surement River Song ?), mais pour le moment je n'ai pas envie de leurs dire au revoir. Finalement, le choix de couper la saison à ce moment là n'était pas une mauvaise idée, histoire que l'on puisse respirer quelques mois afin d'avaler la nouvelle. Pour en revenir à Rory et Amy, leurs derniers moments étaient magnifiques et surtout très émouvants. Je suis presque en manque d'eux déjà.
Au final, ce nouvel épisode de Doctor Who prouve combien tous les ingrédients de la réussite étaient là. Facilement le meilleur épisode de tous les cinq que l'on a pu voir jusqu'ici cette année, il s'agit également d'un épisode qui rassemble tant de qualité qu'il y a pas suffisamment de mots pour le décrire. Un vrai coup de coeur. L'épisode était puissant émotionnellement, touchant, intelligent, travaillé au niveau de la mise en scène (l'hommage au film noir), et évidemment intégrant les Weeping Angels et le retour de River Song, tout cela pour le meilleur (comme pour le pire évidemment). Des adieux qui ne trouveront jamais de happy end (même si l'on sait qu'ils vivront heureux) pour le téléspectateur qui pourrait bien ne pas se remettre de cette disparition. Déjà que durant la fin de la saison 6 j'avais eu du mal avec l'absence de Rory et Amy dans un épisode.
Note : 10/10. En bref, parfait.