Magazine

Déconomie de crise (enfer et recession!)

Publié le 28 mars 2008 par Collectifnrv

En ces heures dramatiques où se joue sur l'échiquier mondial d'une globalisation hégémonique, galopante et sauvage le sort d'une Europe, empêtrée dans ses contradictions tant linguistiques que politiques, régionales, monétaires, philosophiques et culturelles, il nous a paru utile, voire fédérateur, de ramener en pleine lumière deux penseurs majeurs de notre civilisation dont les théories économiques, publiées l'une à la fin du XIXe siècle, l'autre dans les années 60 du siècle passé, ont bouleversé à jamais le paysage socio-lucratif de notre environnement sociétal.

 L'un s'appelle KARL MARX, l'autre RAYMOND BARRE.

c14017ac1577759f3085905f563c3a50.jpg

Résumer en quelques lignes une oeuvre aussi importante que celle de M. R.BARRE serait un travail de sisyphe. Nous nous contenterons d'analyser ici l'un des volets majeur de sa théorie : la fonction de coût des produits (notamment les matières premières) et comment elle influe sur la croissance d'un pays moderne (entendre par « moderne » un pays riche, industrialisé, non-communiste et de préférence à dominance de population blanche ou indo-européenne)

Voici en quelque lignes grossièrement tracées comment cette fonction se développe et s'articule:

« Si l'on introduit sur un marché quelconque tel que le marché financier à terme ou celui des bien d'équipement (mais sur le marché de Saint-Pierre de Maineville – 76- ça marche également) une quantité Q 1 égale à +/- 75 et équivalant à un investissement brut de 100 (ce qui n'a aucune espèce d'importance pour la suite du raisonnement), alors que la demande de ce même bien, une fois transformé en produit fini, n'est que de 230 grammes par semaine et par habitant, à laquelle s'ajoute une recherche marginale sustentatoire de 1/75 x 100 (a+B/x)*, la propension matinale à consommer croît en fonction inverse de la capacité de la France qui se lève moins tôt en raison de son accession au chômage de masse à désirer plus pour manger moins. »

*Cette unité de mesure ne s'applique qu'aux biens alimentaires. Il est bien évident que, pour les chaussures par exemple, on comptera en pieds (1 pieds = +/- 33 centimètres)

90727d9e38d937113e52f7295ccf856a.jpg
Une image vaut mille mots. Comme on le voit très bien sur ce graphique (ou celui-là), le consommateur, ralenti dans son acte d'achat par la hausse du coût (et donc du prix car, comme chacun sait, c'est ce qui n'a pas de prix qui coûte le plus cher, et, par voie de conséquence, même si c'est le premier pas qui coûte, ce qui est prix est prix), a tendance à moins consommer et à garder son argent par devers à soie (comme dit l'économiste Lyonnais). L'économie se ralentit, le marché se dépeuple, les allées se vident, les bâches sont roulées par les employés municipaux, les petites camionnettes vertes ramassent les monceaux de cageots, on lave le sol à grand'eau, c'est… la récession (à quoi s'ajoute une mini-catastrophe écologique à l'échelon micro-local).

 Cette récession est donc le résultat de ce qu'il faut bien appeler désormais « le coût de Barre »

Cette vision fût longtemps admise dans la totalité de sa posalité objective par la plupart des analystes, spécialistes, conseillers et experts de tous bords et de toutes obédiences (mais, ne le sont-ils pas tous un peu ?) et certains auteurs neo-pragamatiques en vogue aujourd'hui (ou à redécouvrir, mais c'est une autre histoire) s'accordent même à lui trouver une certaine saveur sucrée (discrète, certes, mais tout de même présente).

Mais quand même, économiquement, c'est plutôt fâcheux.

39cf78e3f8269d012924f5d6377ac4ca.jpg
Tellement que cela peut conduire une grande nation comme la France à des bouleversements politiques graves. Remember 1981. Hausse du prix du pétrole dans les années 70, hausse du cours du diamant, monopole du coeur qui vole en éclat. Pour faire repartir la machine et retrouver enfin la croissance, une seule solution : revenir un temps à un régime socialiste et donc à une économie marxiste. Car enfin, qu'en est-il réellement de la doctrine de notre économiste à la barbe fleurie ? Pour le professeur Urbain de Losserand, si Raymond Barre met bien le doigt sur l'une des contradictions majeures du tout-économique, il oublie d'inclure dans son raisonnement la notion de plus-velue qui, selon le grand Karl, fait que l'on est passé plusieurs fois à un cheveux de l'effondrement irréfutable de la notion capillaire du système pileux notion de pilier du système capitaliste. C'est dans le très méconnu « à cause du peuple, traîté du bonheur des masses malgré elles » que Marx nous livre une esquisse de réponse ante-économicus à la drastique fonction de coût de notre ancien Premier Ministre-Economiste-Député-Maire-Sénateur-Professeur d'économie à l'Université de Lyon 4.

« En fait, explique K.M, le blocage dû au prix ne fait que traduire la nécessité fondamentale de bien alimenter le circuit économique au départ, c'est à dire d'agir sur la capacité musculaire de la force de travail du prolétariat et, surtout, d'entretenir sa croissance dans sa forme la plus dynamique. Il suffit donc, alors, de trouver la « nourriture » adéquate, susceptible de redonner à chacun des acteurs de l'économie défaillante l'énergie qui lui faisait défaut. »

Ce qui nous permet aujourd'hui de clamer bien haut :

le coût de Barre, Marx et ça repart !

la semaine prochaine : penseurs et pensements : F.de Closets : « Halte au Plus !!! » ou « la Plus Petite Commune Idée à l'usage du Plus Grand Commun Dénonciateur »

Robert Humbley

Du même auteur « Le miroir aux allumés »


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Collectifnrv 241 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte