Comment cela ? En préfabriqué, méthode Eiffel. C’est un mécano fabriqué en usine. Presque que des avantages : une structure légère, ce qui économise du matériau, une qualité qui peut être contrôlée (problème chinois), une quasi absence de risques pour les ouvriers (autre problème chinois)… Un seul inconvénient : pas très beau, et pas très bien fichu à l’intérieur. C’est une amélioration nette par rapport à la construction ordinaire émergente, mais ce ne serait pas acceptable pour un développé.
Tout de même, n’est-ce pas comme cela que la Chine va conquérir le monde ? Partout, elle s’empare du savoir-faire occidental, quitte à acheter ses entreprises (Volvo, Visteon…), et lui applique ses moyens financiers sans fond et l’effet d’échelle de son énorme marché intérieur. Plus personne ne peut alors se mesurer aux entreprises chinoises, ce qui est déjà le cas dans le domaine du solaire ou des télécoms (Huawei). Et cette croissance semble devoir être verte, une préoccupation forte du pays.
Venu du wikipedia chinois
A quoi ressemblerait un monde chinois ?Voici mon interprétation de GERNET, Jacques, Le monde chinois, Armand Colin, 4ème édition, 1999 : Durant son histoire, la Chine paraît avoir suivi un mouvement double : expansion, puis repli sur soi (et dislocation, avant de redémarrer un cycle). Elle a aussi anesthésié les pays environnants, en les rendant dépendants d’elle, et de ses cadeaux, et en exerçant une fascination culturelle sur eux (elle élevait à sa cour les enfants de leurs chefs). Par contraste, si l’on prend la Grèce comme ancêtre de l’Occident démocratique, son développement paraît caractérisé par une expansion continue, jusqu’à épuisement des ressources naturelles (les terres, pour les Grecs – si j’en crois Moses Finley). Bref, un monde chinois serait peut-être une forme de décroissance durable.