et oui,je suis la présidente de ce Vendredis du Vin #49: Les Vin et les Fleurs , que je vous avais mis comme thème pour cette rentrée des Vendredis...et même si j'ai essayé, d'accompagner le retour de vos contributions tout le longue de la journée de hier, j'ai manqué à ma tâche de blogueuse vin, de publier à temps ma propre contribution.
Des excuses à cela ... facile à trouver et à la pelle: en tant que vigneronne, je sors tout juste des vendanges, cette période si agitée de l'année, où en quelques jours, il faut rentrer le fruit de toute une année de travail, pour créer un nouveau millésime à vous offrir dans 2 ans...
bon, pour moi, cette période est terminée - reste juste à vous en faire un récit détaillé sur ces pages , pour en garder trace...
Encore en plein boume: les vinifications de ce 2012 en haut de la maison: 5 cuves rutilantes de leur Inox de différentes tailles et dans différentes stades de fermentation spontanée - à piger et surveiller chaque jour - en plongeant le nez,les mains et plus parfois profondément dans les jus, qui pétillent, sont chauds et doux au toucher et entêtants avec leurs arômes de plus en plus prononcés.
Guere de fleurs là-dedans, le fruit intense l'emporte sur le Pinot et le Merlot - tout juste quelques relent d'herbes aromatiques sur le Mourvèdre, pas de menthe, qui domine en ce moment dans la vigne, quand on passe dessus et l'écrase sous les pieds.... même pas du thym, si cher à Michel Smith, qui borde le haut de la colline - peut-être un peu d'origane, qui à survécu au fauchage de toute cette flore estivale, qui couvre nos terres naturellement... et pas encore le moment, où mon préféré passe en catimini de sa barrique dans ce stade tant apprécié, où il m'envahi les papilles de chèvrefeuille - comme le raconte Arnaud Septime dans son guide écrit avec Laurent Baraou, à qui j'ai dévoilé ce petit secret....
et comme je suis seule à la maison à vivre et travailler depuis cette été, aussi de moins en moins d'occasions, d'ouvrir une bouteille - votre vigneronne n'est pas de ceux, qui boivent seul - il lui faut le partage, l'échange, la communion avec d'autre amateurs et passionnés....
Les derniers visiteurs de l'arrière saison, qui passent pour découvrir mes vins m'occupent aussi encore
entre tout cela - la voilà,une occasion, de goûter mes vins, à chaque dégustation, où j'ouvre des bouteilles fraîches de ma cave, pour les présenter, c'est moi, qui a la primeur avant de remplir
les verres des autres - mais peu de fleurs dans ces rouges denses dans leur écrin de forteresse, comme les a appelé l'année dernier Aaron Akira dans son article sur la dégustation des vins de vignerons blogueurs à l'Hédoniste...
Mais c'est en relisant son article en Anglais, que je suis retombé sur un commentaire, que je lui avais ajouté sous son
article, dans mon humble version tronquée der la belle langue de Shakespeare... et où j'ai retrouvé le souvenir d'un vin aux notes floraux par excellence -qui plus est, un vin de
collègues, qui me sont chers:
"There are big differences in our wines, normal, with regards to the different regions, soils, grape varieties,
climates, quantities of production, style of our winemaking, (just low sulphur for me), everything, you would sub-summarize under "terroir" in its large sense for me... But this doesn't hinder us
from appreciating each others engagement and it's results. I love her wines and was particularly thrown back (or raised up?) into a proustian dream, when tasting her Côtes de Poquelin red last
February at Millésime Bio in Montpellier, even in the middle of the noisy and crowded restaurant of the trade-faire...and I don't think, its just because we are friends (she and her discrete but
as attaching husband Bruno), that I felt carried away in memories of young girls in a fully flowered rose-garden on an late summer evening, when freshness comes back, but you are still surrounded
by the scent of all the fading beauties of a hot day...
This is what I'm looking for in wines: food for dreams and imagination, more silent and deep then noisy and talkative
when you meet them first. "
je me traduit,et pardon, si mon Francais n'est pas parfait non plus;-):
"Il y a une grande différence dans nos vins, c'est normal, eu égard des différnces entre nos régions, sols, variétés de
raisins, climats, rendements, style de nos vinifications (juste un peu de sulphite pour moi), tout ce que'on pourra additionner comme Terroir dans son sens large pour moi... Mais cela ne
nous empêche pas de nous apprécier mutuellement dans nos engagements et ses résultats. J'aime ses vins et était particulièrement mis sur le cul (ou élevée?) en dégustant leur Côte
de Poquelin 2010 rouge en février dernier (2011) à Millésime Bio à Montpellier, même coincé au milieu d'un restaurant de foire bruiyant et surpeuplé... et je ne crois pas, que c'est
simplement du au fait que nous sont amis (elle et son mari Bruno, aussi discret qu'attachant),... que je me suis senti transpoté loin en souvenirs de jeunes filles en fleur dans un jardin de
roses épanouies un soir de fin d'été, quand la fraicheur revient, mais vous êtes encore entouré des frangances de toutes ces beautés évanescentes d'une chaude journée...
Domaine Côte de la Molière, Côte de Poquelin 2010
C'est cela, que je cherche dans un vin: de la nourriture pour mes rêves et mon imagination, plus silencieux et profond que bruyant et exubérant, quand on se rencontre pour la première fois."
Voilà une histoire fleurie... et maintenant, je vais me remettre à la lecture de tous vos belles contribution florales, pour vous concocter un compte rendu digne de vos efforts poétiques, analytiques ou à rebrousse poile ... En attendant des vocations inspirés pour un sujets moins "filfille" pour les prochains Vendredis:-)!