Ces frites précuites contiennent un composé acrylique, l'acrylamide, qui peut accroître le risque de cancer, révèle cette étude publiée fin août dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry. Rien n‘est moins sûr, rétorque la Food Standards Agency britannique qui va néanmoins lancer d'autres études sur la présence d'acrylamide dans l'alimentation et ses possibles effets.
L'étude menée ici par des chercheurs des universités de Reading et de Leeds (UK) devait déterminer si les processus industriels actuels entrainent bien la formation d'acrylamide à l'intérieur des frites, ce que l'étude confirme, et comprendre quelle est la cause de cette production d'acrylamide. En effet, les chercheurs constatent que des pommes de terre exposées à des températures élevées puis traitées avec du glucose, « produisent » bien de l'acrylamide. Les chercheurs ont pu mettre au point un modèle qui prédit la concentration d'acrylamide en fonction du mode de traitement des frites.
Alors qu'à ce stade, l'effet cancérigène de l'acrylamide n'est pas démontré, la Food Standards Agency (FSA) annonce qu'elle a financé plusieurs projets de recherche sur l'acrylamide afin de mieux comprendre comment elle se forme et examiner quelles mesures peuvent être prises pour réduire ses concentrations dans les aliments. La FSA conclut néanmoins, qu'en l'état des données disponibles, il n'est pas possible de tirer de conclusions définitives sur le risque de cancer lié à a présence d'acrylamide dans les aliments. Cette étude va donc servir de déclencheur au débat et à la recherche sur les effets de l'acrylamide dans les aliments.
Source: Journal of Agricultural and Food Chemistry DOI: 10.1021/jf302415n online August 28 2012Kinetic Model for the Formation of Acrylamide during the Finish-Frying of Commercial French Fries.