Fofana trouve la brèche dans la défense parisienne (photo: rugbyrama.fr)
Clermont est revenu de nul par face à un brillant Stade Français pour s’imposer (28-25) sur un drop de James à la sirène. Le record d’invincibilité à domicile tient toujours en Auvergne, mais il a vacillé.
Invaincu à domicile depuis 47 rencontres, Clermont a bien cru voir sa série s’arrêtée ce vendredi soir face au Stade Français lorsqu’à la mi-temps les Jaunards étaient menés 22 à 10 par les Roses parisiens. Pourtant au coup d’envoi, le duel paraissait inégal entre Clermont facile à domicile, dauphin du leader Toulon et au jeu tout à fait convaincant depuis le début de saison. En face le Stade Français avait plié sur chacun de ses déplacements depuis le début de la saison. Richard Pool-Jones, le coach parisien, avait d’ailleurs affiché peu d’ambition sur ce match en offrant une place de titulaire à la jeune garde représentée par Bonneval, Doumayrou, Sinzelles et le Fidjiens Vuidrawalu. Ce dernier, sans complexe, prenait le jeu à son compte en offrant le premier essai à Warwick en réceptionnant le coup d’envoi, relançant en puissance, tapant à suivre pour lui même et allant jusqu’à un mètre de la ligne des Jaunards. Les gros de Paris faisaient le reste pour pousser Warwick (1r). Clermont répondait rapidement, Parra trouvant Domingo en bout de ligne d’une double sautée (9e). Mais le jeune Vuidrawalu avait décider de faire de la défense de Clermont sa chose, Fofana et Stanley explosés sur leur ligne pouvaient en témoigner (7-15, 21e). Puis le jeune Parisien profitait d’un nettoyage à la mode de Papé sur Kotze pour aplatir un ballon qui roulait à porter de bras (7-20, 30e).
Une défense et un Parra
Mais Clermont n’allait pas abandonner sa série sans combattre. Au retour des vestiaires, on sert les lignes en Auvergne et la jeunesse parisienne commence à multiplier les fautes. Mauvaise idée lorsqu’en face on dispose d’un sniper de la qualité de Morgan Parra. L’international tricolore plantait quatre pénalités alors qu’en face Porical se limitait à une seule. A la 78e minute les deux équipes se retrouvaient dos à dos (25-25). Le jeu se crispait, la moindre faute pouvant offrir la victoire à l’adversaire. Fofana a bien cru ouvrir la voie pour les locaux, créant le décalage dans les 22 mètres de la capitale, il tentait une passe au large qui ne trouvait que le gazon du stade Michelin. Les parisiens, tant sanctionnés dans cette seconde période restaient très sage. Mais il était dit que Clermont devait remporter ce match dans la foulée de sa remontée fantastique. Et c’est Brock James qui se chargeait de faire exploser le stade d’un drop à la sirène (28-25). Même si défaite il y a, le Stade Français pourra s’appuyer sur cette partie comme match référence pour le futur. Pour Clermont, dont la victoire à domicile est devenu une routine, ce match vaudra surtout pour la solidarité et l’émotion.