Et si, au lieu d’un Arnaud Montebourg ministre du redressement productif, on nous mettait un ministre de l’entreprise ?
Par Thibault Doidy de Kerguelen.
Rappelons pour mémoire son attaque à l’égard de PSA et de la « famille » Peugeot, digne d’un vétéran du front populaire de 1936 et qui est tombée à plat quand ses propres fonctionnaires chargés d’étudier le dossier lui ont confirmé, chiffres en main, que toute autre décision serait encore plus néfaste pour le groupe. Toujours sur le secteur automobile, le voici maintenant qui attaque les constructeurs coréens. En appelant carrément au boycott des voitures coréennes. Il commet là un délit de discrimination caractérisé au regard de l’article 225-1 du code pénal :
Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l’origine, du sexe, de la situation de famille, de l’apparence physique, du patronyme, de l’état de santé, du handicap, des caractéristiques génétiques, des mœurs, de l’orientation ou identité sexuelle, de l’âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.
J’avoue qu’un petit procès de la part des constructeurs coréens me ferait bien rire (Me Collard, t’as cinq minutes pour t’en occuper ?). Mais notre ministre ne s’arrête pas là. Le voilà qui accuse les constructeurs coréens de faire travailler des ouvriers dans le non respect des règles sociales communautaires… Et se fait renvoyer aussi sec dans ses buts, car si les ouvriers coréens travaillent 9 heures par jour, 78% des voitures estampillées « coréennes » sont fabriquées en… République Tchèque ! Notre ministre du « blabla improductif » :
Et puis, comment peut-on en dire autant en si peu de temps, voilà l’épisode Florange. Florange où le pauvre Montebourg n’a plus beaucoup de marges de manœuvres après les déclarations fracassantes du candidat Hollande qu’il n’est plus possible de respecter, plus possible de mettre en place. Alors, jouer des muscles, rodomontades, tout cela finira dans un plan de reclassement subventionné qui ne reclassera pas grand monde mais permettra aux syndicats et au Parti Socialiste de donner l’impression d’avoir fait quelque chose…
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