On voit, quand vient l’automne, aux fils télégraphiquesDe longues lignes d’hirondelles grelotter.On sent leurs petits cœurs qui ont froid s’inquiéter.Même sans l’avoir vu, les plus toutes petitesAspirent au ciel chaud et sans tâche d’Afrique.C’est dur d’abandonner le porche de l’église !
Dur qu’il ne soit plus tiède ainsi qu’aux mois passés !Oh ! Comme elles s’attristent ! Oh ! Pourquoi le noyerLes a-t-il donc trompées en n’ayant plus de feuilles ?La nichée de l’année ne le reconnaît point,Ce printemps que l’automne a recouvert de deuil.
Francis JAMMES 1868-1938Photo F. Jammes par Paul Marsan (dit Dornac) à Orthez - Juin 1919