Ce n'est que la partie visible de l'iceberg ne troublant même pas la surface médiatique.
Et pourtant dans le 20minutes du 6 septembre 2012, en page culture, on informe le quidam de la gabegie de l'Etat dans le domaine culturel. Les Fonds Régionaux d'Art Contemporain (FRAC) fêtent leur trente ans. Ces FRAC ont été créés pour aider les artistes français via une politique d'achat d'oeuvres à destination des musées locaux. Mais les musées n'en voulant pas, les FRAC , au fil du temps ont amassé une importante collection d'oeuvres stockées à l'abri du regard des manants taxés.
Aussi quoi de plus logique, les régions ont décidé de construire de nouveaux musées, six sont en chantier sur les vingt-trois que comptera la France. Et pas du genre cabane de chantier que l'on offre royalement aux SDF, étudiants ou privilègiés du RSA; "Les nouveaux FRAC sont ambitieux sur le plan architectural et des politiques urbaines" claironne fièrement Marie-Cécile Burnichon de PLATFORM, réseau des vingt-trois FRAC!
Du coup les sommes consacrées à soutenir l'activité artistique française sont fagocytées par la gestion de ces collections entassées. Au point que certains FRAC ne peuvent plus quasiment rien acquérir. La construction de ces musées ne va cependant rien arranger puisque sur les six bâtiments en construction, la plupart des réserves sont déjà virtuellement pleines.
Qui a fréquenté le milieu de l'art sait pourtant que l'entregent est plus important que les qualités artistiques.
Rien de nouveau sous le soleil royal, à l'occasion d'une prise de conscience sur le risque d'une future crue centennale, la responsable du musée du Louvre avouait que soixante pour cent des oeuvres en leur posséssion croupissent dans les réserves et qu'elles ne seront jamais exposées par manque de place !!!!!
Point de crise d'austérité, ni de manque de terrain pour l'art; chose sacrée à laquelle il ne faut pas toucher.
Cet hiver, on trouvera bien quelques sans-abris pour décorer de leur mort les parvis de nos chers temples de nature mortes.