Il y avait beaucoup de frustration après le match nul contre Ajaccio (2-2). Il a fallu digérer cette déception ?
On savait que ça allait être un match difficile parce qu’on était un peu fatigués. Mais on devait le gagner, on avait fait le plus dur. On se dit depuis la saison dernière qu’il faut tenir sur ces fins de matchs où on mène. Si on avait gagné, on aurait été troisièmes ex æquo. C’est une grosse déception.
Comment expliquez-vous ça ?
Ce sont de petites erreurs accumulées. On doit plus se parler, être plus combatifs dans ces moments où on sait qu’à chaque fois on prend des buts évitables. À nous, sur le terrain, de mieux communiquer, de se donner des indications.
Bordeaux a joué dix matchs cette saison. Il y a déjà de la fatigue ?
Oui, mais dimanche, on avait des blessés et des suspendus qui nous ont fait défaut. Là, tout le monde commence à revenir et nous sommes tous au diapason. On aura beaucoup de match cette saison et tout le monde doit apporter sa pierre à l’édifice. Il y aura plus de temps de jeu pour chacun donc il faudra saisir sa chance. On a un groupe de qualité.
Dimanche, vous jouez à Lyon. Cette équipe fait-elle moins peur cette saison ?
Lyon, c’est une machine. On sait qu’à chaque fois, contre Bordeaux, ils sortent leurs meilleurs matchs. En plus, ils ont un effectif de qualité : Lisandro Lopez, Bastos, Briand, ils ont beaucoup de qualité. On s’attend à un match difficile parce qu’ils sont invaincus. J’ai entendu Rémi Garde dire, dans une interview, qu’il voulait retrouver le Lyon d’avant à domicile, une équipe qui fait peur. Donc on s’attend à un match pas évident mais on est prêts et dimanche, on aura toutes nos chances. On va tout faire pour gagner.
Y’aura-t-il un esprit un esprit revanchard par rapport au scénario de la semaine dernière ?
Oui. On veut montrer qu’on a appris de nos erreurs et qu’on ne les rééditera pas. C’est dommage parce que ça aurait pu être un début de saison vraiment parfait. Contre Ajaccio et Nice, on perd bêtement des points à domicile. On doit vraiment travailler là-dessus et mettre l’accent sur ce point-là. On sait qu’on a des qualités devant et qu’on peut marquer à tout moment.
Sur un plan personnel, vous réalisez un bon début de saison (5 titularisations, 2 buts).
Mon objectif, c’était de me faire une place au sein de l’équipe. Je voulais montrer que je méritais d’être là. Le plus important, c’est d’être régulier. Ce qui me manquait, c’était aussi de pouvoir enchaîner les matchs. Quand on joue moins, c’est difficile d’enchaîner les performances. Mais c’est à moi de montrer que j’ai la capacité à faire les efforts, que je peux apporter quelque chose à l’équipe. Il faut aussi que je sois plus décisif, marquer des buts, faire marquer, apporter des coups francs, plusieurs détails que je dois encore travailler à l’entraînement.
En début de saison, est-ce que vous vous êtes dit : « c’est l’année ou jamais » ?
Non, mais je tenais avant tout à faire une bonne préparation parce que ça conditionne le début de la saison. Après, les matchs amicaux se sont bien passés, je les ai quasiment tous joués comme titulaire. J’étais bien, j’avais de bonnes sensations et ça a coïncidé avec notre bon début de championnat. Je ne me suis pas dit qu’il fallait que je prouve à tout prix mais juste que je devais montrer que je mérite de jouer. Mais je peux encore faire mieux. J’aurais pu marquer un ou deux buts de plus. J’ai raté un penalty contre Rennes, j’ai tiré sur le poteau contre Ajaccio. Il faut vraiment travailler à l’entraînement pour gagner sa place. Après, le fait d’avoir été titulaire plusieurs fois ne m’offre aucune garantie. Je dois mériter la confiance du coach et de mes coéquipiers à chaque rencontre.
Est-ce que ça vous a agacé d’avoir toujours été présenté comme le grand espoir qui peine à confirmer ?
Non. Ça peut même être une source de motivation. Mais je ne me focalisais pas là-dessus. Mes proches savent de quoi je suis capable et c’est le plus important.