Dès leur entrée au cours de théâtre le plus prestigieux de Londres, les élèves sont fixés : ils paieront très cher leur intégration à l’élite de la scène. Car au Drama Arts, on n’apprend pas seulement à jouer la comédie, on apprend à devenir un Acteur, à Etre…
Nell, trop ronde et peu sure d’elle, se demande si elle jouera jamais autre chose que les servantes, et sait qu’elle ne peut rivaliser avec toutes ces jolies filles aux longues jambes qui ne doutent de rien, comme la très douée et sublime Charlie. L’ambitieux Dan n’a qu’une chose en tête : jouer Hamlet, et séduire Jemma la rebelle… Dès leur sortie de l’école et durant les années suivantes, ces jeunes acteurs vont être confrontés à l’univers destructeur des auditions absurdes, des agents injoignables, des caravanes miteuses, des premières tape-à-l’oeil, derrière lequel se cachent (mal) la misère et la solitude extrême du quotidien.
Nul mieux qu’Esther Freud, ex-actrice et femme d’acteur, pouvait peindre avec autant d’empathie ce monde impitoyable, entre enfer et paradis.
Ce roman avait d’excellentes critiques, donc je me suis lancée, bien qu’au départ, une histoire qui se passe dans le cinéma, c’est pas forcément ce qui m’attire le plus. Enfin, je me suis néanmoins lancée. Cette histoire est écrite par une ex-actrice et femme d’acteur qui dépeint effectivement un monde totalement inconnu pour moi, à savoir celui des acteurs. L’auteur a d’ailleurs un vrai don pour dépeindre les personnages : ces derniers sont vivants et nous pénétrons assez dans leur intimité pour les comprendre. On suit leurs pérégrinations, en 3 grandes époques, qui se succèdent, à savoir 1992-1994, 1995-2000 et 2003-2006.
Il faut reconnaitre que la succession de personnages et d’époques rend ce roman très vivant, très facile à lire. Nous suivons un bon nombre de personnages, tous différents mais tous animés par ce même désir de devenir acteur. On les voit rire, pleurer, on suit leur déboire, leur succès… Mais nous rencontrons énormément de clichés ou de facilités dans ce roman. Pas vraiment grand chose de surprenant en fait.Et au final, je me suis ennuyée. Parce que sous la couche de paillettes, c’était fade et sans âme.
En somme, je pense que je suis un mauvais public pour les critiques littéraires !