Oui, il y avait bien la mouche mais elle est morte. Il lui faut trouver un ami, un qui vit longtemps, un qui est grand et non minuscule. Charles part à la recherche au pôle nord... puis aux terres chaudes.
Dans cette aventure, Charles est beaucoup plus avenant... avec presque tout le monde mais dénigre bien les petites coccinelles. Elles meurent trop vite, ils les pleurerait trop longtemps... mieux vaut chercher un autre animal, plus grand... mais il va aller de refus en refus jusqu'à rencontrer le cyclope Polyphème (oui, oui le même que celui rencontré par Ulysse lors de son odyssée).Et là, le danger gronde aussi...
L'amitié apparait dans l'entraide et le choix réciproque. Et Charles (oh, menteurs d'auteur/ illustrateur! ;) ), apprend enfin à cracher du feu...Il y a toujours une gouaille des plus agréables entre les pages et des références, mythologique là mais aussi dans l'humour... comme une ombre de Chaplin (dans le perdu et gaffeur peut-être). Charles a l'esprit toujours alerte et en vers. Nous prenons énormément de plaisir à suivre son festin et à découvrir les états d'esprit de ce petit insatisfait.
Le travail de Philippe-Henri TURIN est encore plus abouti. Charles est toujours aussi chenapan et détaillé... écailles par écailles, ailes souples et plantes de pied. Mais c'est encore plus les attitudes du dragon et surtout les luminosités qui restent même après la fermeture du livre. Dont un magnifique contre-jour!!!!