La réalité, c'est que peu de gens ont parcouru intégralement le traité de Maastricht... sinon le NON l'aurait emporté avec une majorité écrasante ! Non seulement notre pays a perdu sa souveraineté monétaire, mais de plus, elle l'a fait au profit d'une monnaie unique viciée dès l'origine, puisqu'elle n'a pas été conçue au service des peuples mais des banquiers et de la finance !
Certains diront que ma fougue m'emporte... malheureusement, il n'en est rien... si vous lisez le livre écrit par Nicolas Dupont Aignan, l'Arnaque du Siècle, vous y découvrirez tout ce que j'énonce à cette heure. La Banque Centrale Européenne n'a pas le droit, par exemple, de prêter aux Etats européens sans intérêts. Alors que les banques privées profitent de taux dérisoires lorsqu'elles font appel à la BCE, ces dernières appliquent des taux hors de propos contre les pays de la zone euro ( 3,5 % pour la France jusqu'à 7 % pour l'Espagne, sans parler de la Grèce ).
Pire ! Etant donné qu'il est impossible de dévaluer la monnaie au nom de la lutte absolue contre l'inflation les pays les plus faibles de la zone comme l'Espagne, la Grèce ou même la France, si on les compare avec la puissante Allemagne, seule bénéficiaire, sont totalement sacrifiés.
On nous avait promis la croissance, l'emploi : le coût du travail qui s'est accru de 5 % entre 2000 et 2010 en Allemagne, s'est accru de 26 % en France et même 40 % en Espagne ! Ainsi, 20 % des entreprises industrielles et pas moins de 500 000 emplois depuis l'an 2000 ont totalement disparu ! L'industrie ne représente que 14 % de la valeur ajoutée contre le double en Allemagne ! Les constructeurs automobiles ont ainsi vu leur production divisée par deux. Question croissance, on a vu mieux !
On nous avait promis une élévation du niveau de la vie : le beurre est passé de 3,75 francs à 0,85 centimes d'euros, la baguette de 3 francs à 0,85 centimes d'euros et le T-Shirt obtient la palme car il est passé de 10 francs à 10 euros ! Le tout couplé à une rigueur salariale qui eut un effet de ciseau désastreux, au nom de la compétitivité des entreprises et qui en a acculé un grand nombre à la ruine. Sinon comment expliquer que les délocalisations se sont multipliées à ce point depuis l'an 2000 ? Comment expliquer qu'Airbus, symbole européen, soit contraint de produire aux Etats-Unis pour s'en sortir ?
Comme si ça ne suffisait pas, on a défendu au plus haut niveau un sans frontiérisme débridé sur le plan économique, qui ravage totalement notre tissu industriel et nous condamne à la ruine mais aussi au chômage de masse, qui devient alors une variable d'ajustement pour pallier le coût élevé de l'euro.
Certains disent que l'on ne peut sortir d'un tel système... je n'en crois rien et pense au contraire que nous avons tous intérêt de mettre fin à une telle folie tant qu'il est encore temps, et d'élire au pouvoir des dirigeants au service de l'intérêt des français, et non de l'intérêt de grandes banques, de grands groupes mondialisés mais aussi de la finance.
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