(réflexion)
Se caler sur les cycles économiques
Sir Hollande va essayer de nous refaire le coût de Laurent Fabius 81-86 en mieux.
Persuadé que l'économie connaît des cycles, ce qui n'est pas faux, il a pris le pari qu'on basculerait dans un cycle de croissance ; plus encore, comme la crise a maintenant de nombreux semestres derrières elles, que ce changement de cycle se ferait au cours du quinquennat, dans 18 mois environ.
Les impôts contre le déficit
L'idée est donc de surfer sur un redressement en milieu de quinquennat puis sur une bonne conjoncture en fin de mandat et d'emporter l'élection de 2017.
Pour ce faire, il est important que la France soit en état de surfer sur la vague de croissance qui viendra. Elle ne pourra pas surfer sur cette vague, si on en est encore à régler nos graves problèmes de déficit budgétaire.
Donc, il s'agit d'atteindre, ici et maintenant, nos objectifs en matière de déficit. Comment ? Essentiellement en augmentant les impôts.
Les bien-fondés des choix hollandais
Quels sont les bien-fondés d'une telle option ? Sans parler du petit jeu médiatique : je fais payer les riches, diminuer les dépenses étatiques prend du temps et est difficile. Alors qu'augmenter les impôts se fait sur un cycle de 12 mois (comprenant la décision, le vote et la distribution des avis d'impôts). L'aspect positif attendu de l'augmentation des impôts est une baisse de consommation de produits d'importation (ipad apple, tv samsung, pétrole russe…) induite par la baisse de pouvoir d'achat ; on observera un redressement de la balance commerciale.
Ainsi, en 2014, l'état des finances de l'Etat permettra d'accompagner la croissance de retour et d'engager de nouvelles prestations, donc de nouvelles dépenses justes, sociales et solidaires.
Aussi, hors l'échéance électorale de 2014 (municipale, territoriale-régional-départemental), le couple Ayrault-Hollande ne craint pas l'effondrement de leur popularité.
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