Souscription par le musée des Beaux-Arts de Lyon pour l’acquisition d’un Ingres

Publié le 28 septembre 2012 par Kenza

Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867),  L’Arétin et l’envoyé de Charles Quint 


Jusqu'au 15 décembre 2012   Le musée des Beaux-Arts de Lyon propose à tous les citoyens et amateurs d'art de devenir l'un des mécènes d'une œuvre exceptionnelle, "L'Arétin et l’envoyé de Charles Quint", peinte par Jean Auguste Dominique Ingres en 1848.   Cette souscription est une première à Lyon. Généralement portée par les acteurs traditionnels que sont les entreprises ou les grands donateurs, cette souscription donne la possibilité à tous de participer à la vie culturelle et à l'enrichissement des collections publiques.   Chaque donateur sera remercié nominativement dans le musée et sur le site du musée des Beaux-arts de Lyon et bénéficiera d'un accès privilégié à l'œuvre. L'œuvre est en vente au prix de 750.000€. La souscription est ouverte pour un montant de 80.000€. La somme restante est financée par la Ville de Lyon, les entreprises du Club du Musée Saint-Pierre, les particuliers membres du Cerce Poussin et le FRAM (Ministère de la Culture-DRAC, Région Rhône-Alpes).
 A propos du tableau   Installé à Venise, L'Arétin s’affirme comme un esprit libre et brillant, n'hésitant pas à critiquer rois et puissants. L’empereur Charles Quint lui envoie ici l'un de ses messagers pour qu'il lui remette une chaîne en or afin d'acheter ses faveurs. Avec insolence, le poète la refuse en répliquant que "c'est là un bien mince cadeau pour une si grande sottise". Outré par cette injure, l'envoyé impérial porte sa main à la garde de son épée. La pose familière, jambes repliées, de l'Arétin traduit sa liberté, celle de l’artiste face aux puissants qu'Ingres exprime ici avec vigueur.   À l'arrière-plan, deux femmes nues observent la scène en écartant un pan du rideau du lit. L'écrivain dont la vie licencieuse était célèbre, semble avoir été surpris dans un moment inopportun, ajoutant un caractère galant au tableau.