SOS Racisme, Copé & Le Racisme Anti-Français

Publié le 28 septembre 2012 par Sagephilippe @philippesage

Je sais. Emettre une opinion négative, critiquer vertement cette association, SOS Racisme, c’est l’assurance de se voir ranger, sans autre forme de procès, dans le rang des réactionnaires, de la droite la plus archaïque, pour ne pas dire pis encore, celle extrême, antirépublicaine, ô combien maurrassienne, celle qui se nomme FN ; et je vous passe ses satellites comme, par exemple, le Bloc Identitaire.
En vouloir à SOS Racisme, pour certains esprits, plus étriqués que généreux, c’est épouser de concert Elisabeth Levy et Eric Zemmour. Ce serait donner raison à toute une clique qui n’a de cesse de taper sur la bien-pensance et la supposée culture bobo.


Nonobstant, il n’y a pas que les réacs, les identitaires, les maurrassiens qui, un jour, vilipendèrent SOS Racisme.
Il y eut aussi, Serge Malik.
Qui fut membre de l’association dirigée, alors, par Harlem Désir (mais pilotée, en réalité, par les hommes de Mitterrand : Jean-Louis Bianco, Jacques Attali, Jacques Pilhan, Jacques Séguéla, etc., avec Julien Dray comme relais) de février 1985 à avril 1986.
Il y eut également, les anarchistes.
Et quelques saltimbanques, comme Pierre Desproges. Que l’on ne peut, en aucune façon, soupçonner d’accointances avec quelconque pensée extrémiste. Son œuvre lui servant de témoin. 

Il ne fut pas le dernier  à jeter la pierre, Desproges ; à éreinter, et comment, le cofondateur (avec François Brigneau) du Front national, Jean-Marie Le Pen. Et surtout, l’idéologie même, véhiculée par ce parti.
Et pourtant – comme quoi, les temps ont si peu changé – quand Desproges osa brocarder SOS Racisme, il prit soin de préciser que ça n’en faisait pas, pour autant, « un suppôt de Le Pen ».
Ainsi, dans Fonds de Tiroir, recueil posthume publié chez Seuil, en avril 1990 :

« J’adhèrerai à SOS Racisme quand ils mettront un S à racisme. Il y a des racistes noirs, arabes, juifs, chinois et même des ocre-crème et des anthracite-argenté. Mais à SOS Machin, ils ne fustigent que le berrichon de base ou le Parisien-baguette. C’est sectaire (…) Mais attention, il ne faut pas me prendre pour un suppôt de Le Pen sous prétexte que je suis contre tous les racismes. »

Ça vous chatouille ?
Alors dans ce cas, allez déguster la suite qui gratouille (notamment les désormais fieffés "Copé comme cochon") : ICI