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Le premier album de LESCOP

Publié le 28 septembre 2012 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

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Ils sont nombreux les artistes à se risquer du côté de la new-wave ces temps-ci, non?

Peut être trop nombreux d'ailleurs; certains semblant s'imaginer qu'il suffit de placer des synthés sur un titre pour l'inscrire illico dans l'air du temps. Si bien que parfois, on frôle l'overdose.

Mais là mon ami(e), là, crois-moi, on touche à ce qui se fait de mieux en la matière. Tu vas bientôt découvrir l'album qui te fera oublier tous les autres, qui te sembleront bien vite n'être que des ersatz dénués d'intérêt en comparaison de celui-ci qui devrait -si tout se passe comme je l'entends- rapidement s'inscrire comme LA REFERENCE en la matière.

Parce que oui depuis Jacno, rares sont ceux qui ont réussi à conjuguer ce genre musical avec l'élégance racée qui est la signature de LESCOP.

Difficile de résumer ce qui fait le charme de cet artiste : Est-ce sa voix parfois un peu trainante, faussement nonchalante, sont ce ses textes toujours ciselés transformant certains morceaux en véritable poésie chantée, ou encore les quelques pincées de rock saupoudrées ça et là? Je crois que c'est un peu tout ça.

A peine débarqué dans le paysage musical français, Lescop semble bien parti pour marquer son époque.

Semant le doute d'un titre à l'autre, l'auditeur l'écoute, semble comprendre, puis il réécoute et se laisse surprendre.

Dérouté, un peu perdu.

Car LESCOP brouille les pistes. Il fait mine d'injecter de la lumière et nous perd. Flottant entre rêve et réalité, entre évidence et sens caché, l'auditeur n'a d'autre choix que de s'abandonner au trouble que cette voix vibrante vient de semer. 

Ce premier album est l'occasion de découvrir la qualité d'écriture de ce jeune artiste devant lequel on a comme envie de se prosterner tant il est plaisant de se laisser happer par ses errances, de Tokyo à Los Angeles, en passant par Lubiana et (bien sûr) Paris.

Que sa voix se pose sur des tempos frénétiques (Paris s'endort) ou plus relax (Slow disco), impossible de résister au magnétisme animal qui émane de ce disque, sensuel et fiévreux. Aux confluents de la pop, du rock et de la new-wave, la musique de LESCOP, vénéneuse et sensuelle, envoûte et fascine.

Irrésistible premier album que celui de LESCOP auquel il semble tout bonnement impossible de résister : celui ou celle qui restera insensible à sa scansion hypnotique, à la beauté des textes qu'il interprète avec une intensité épatante et aux mélodies dansantes devra me rendre des comptes. Et faire un tour chez l'ORL.

Si tu as déjà eu l'occasion de le voir se produire sur scène, tu auras sans doute remarqué son incroyable façon de bouger, sa douce danse macabre qui convoque irrémédiablement le fantôme de Ian Curtis (le chanteur de Joy Division) à ses côtés. Hanté peut être, habité très certainement, sur scène LESCOP ajoute encore à la magie du fait de sa singulière présence. 

L'album sort lundi 1er octobre et je t'assure qu'il faut te ruer dessus. Car c'est un de mes gros coups de coeur de la rentrée, tu l'auras compris...

Pour finir, difficile de trancher mais si je devais élire mes trois moments favoris de ce superbe album,il faudrait que j'avoue :

1. Que mon morceau préféré (s'il fallait n'en élire qu'un, le match étant très serré) est interprété en duo avec Dorothy De Koon "Le mal mon ange" :

"Tu incarnes le mal mon ange, tu es coupant comme un couteau, il est bien dommage, bien étrange, que le mal soit si beau"

2. Que j'adore l'accumulation des qualificatifs sombres, parfaitement scandés sur "Hypnose" :

"Je m'sens glacé, j'me sens froid, frigorifié, à l'étroit. Je m'sens vide, caverneux, translucide et vitreux. Je sens mon coeur qui bat, qui palpite encore pour toi, mais moins vite. Je sens mes yeux, qui s'enlisent, peu à peu, je lâche prise".

3. Et enfin que sur "Un rêve" c'est à la répétition étourdissante que je succombe  "C'est toi le chasseur et moi la proie-ah-ah". 


Enfin, puisque j'aime faire ici des parallèles entre cinéma-musique et littérature, j'ajouterai que pour la sombre élégance, pour les errances intimes, pour le jeu constant entre réel et imaginaire, cet album m'évoque Mulholland Drive, l'excellent film de David Lynch :


Mulholland Drive, Bande Annonce par ymir37
Pour plus d'infos sur LESCOP c'est par ici (je découvre d'ailleurs que son site parle de pop noire. TELLEMENT juste!)


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