Je ne doute pas de l'accueil chaleureux des Pointois et Pointoise pour ce rassemblement de jeunes ! Monsieur le Maire et son conseil municipal y assisteront !
Mgr Jean-Yves Riocreux.
Le 19 septembre dernier, il y avait foule à l'aéroport Pôle-Caraïbes, en Guadeloupe, pour accueillir Mgr Jean-Yves Riocreux, le nouvel évêque de l'île nommé par Benoît XVI le 15 juin. « La longue vacance à la tête du diocèse a sans doute incité les fidèles à se déplacer en nombre», expliquait le quotidien France Antilles en rendant compte, deux jours plus tard, de cet accueil « triomphal ». De fait, le diocèse de Basse-Terre est resté vacant depuis la démission de Mgr Ernest Cabo, ayant atteint 75 ans en mai 2008. Pendant ces quatre années, l'administrateur diocésain, Mgr Jean Hamot, a poursuivi le projet pastoral lancé à la suite du synode de 1993-1995, mais il ne cache pas qu'il faut désormais une orientation nouvelle, avec un autre projet pastoral».
Les attentes à l'égard du nouvel évêque sont donc grandes. Socialement, le contexte guadeloupéen reste tendu, avec près de 40% de chômage chez les jeunes et une aggravation de la violence. La grève générale initiée en janvier 2009 par le Liyannaj Kant Pwofitasyon (LKP ou « Collectif contre l'exploitation outrancière », regroupant une cinquantaine d'organisations syndicales et politiques) et qui avait paralysé l'île pendant près de deux mois est encore dans les mémoires.
«Il est difficile d'avoir une parole d'apaisement, car, quoi qu'on dise, on est classé d'un côté ou d'un autre », regrette Mgr Hamot qui avait célébré les obsèques de Jacques Bino, ce syndicaliste de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) tué par balle le 18 février 2009. En tant que non-Guadeloupéen - après Mgr Simeon Oualli (1970-1984) puis Mgr Ernest Cabo (1984-2008) -,Mgr Riocreux, connu pour son ouverture à l'universalité de l'Église, aura à faire preuve de doigté pour se montrer proche d'un peuple «très sensible au respect», selon Mgr Hamot.Eglise de Grand-Bourg de Marie-Galante :En Guadeloupe, la communauté chrétienne se caractérise par sa ferveur.
De même, sur le plan ecclésial, les défis sont nombreux. «Il y a besoin de formation pour les laïcs engagés en liturgie, dans la préparation aux sacrements, l'accueil des familles en deuil, la catéchèse et l'accompagnement des jeunes», énumère le P. Joseph Cousin, prêtre Fidei Donum du diocèse de Laval, venu régulièrement ici depuis vingt-trois ans et actuellement curé de la cathédrale de Basse-Terre. Ce diocèse de 43 paroisses (pour 450 000 habitants) a besoin aussi de recréer l'unité de son presbyterium, « divisé » entre une quarantaine de prêtres diocésains ayant fait leur séminaire dans l'Hexagone, et plus d'une soixantaine de prêtres et religieux africains, indiens ou haïtiens de cultures très différentes.
L'Église de Guadeloupe a toutefois de nombreux atouts. À commencer par la pratique et la ferveur antillaises, supérieures à celles que l'on constate en métropole. « Les communauté chrétiennes ici sont très vivantes, avec de nombreuses chorales et beaucoup de générosité», se réjouit le P. Cousin. Le diocèse est riche également d'une dizaine d'établissements scolaires gérés par la Fondation Ernest-Cabo, dont le collège-lycée Massabielle en attente de délocalisation. Actuellement situé à Pointe-à-Pitre, ce complexe scolaire de plus de 1000 élèves doit s'agrandir avec ensemble sportif et centre éducatif... dès qu'un nouveau terrain aura été trouvé. Autant de points forts et de dossiers en attente qui seront rappelés lors de la cérémonie d'installation de Mgr Riocreux, dimanche après-midi, dans la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, à Basse-Terre, en présence d'au moins 5 000 fidèles.
Fidei Donum : don de la foi
Ce sont les deux mots latins en tête de l'encyclique du Pape Pie XII du 21 avril 1957 intitulée « Fidei Donum » invitant les évêques à porter avec lui « le souci de la mission universelle de l’Eglise », non seulement par la prière et l’entraide, mais aussi en mettant certains de leurs prêtres et fidèles à la disposition de diocèses d’autres continents. Les prêtres envoyés, restent attachés à leur diocèse d'origine et y reviennent après plusieurs années passées en mission. On les appelle souvent «Prêtres Fidei donum.»
C'est une parole de foi qu'attende les Guadeloupéens ! Avançons au large avec notre nouvel évèque !