On garde le monde et le moteur créé pour RDR, et à la manière des épisodes de GTA IV celui-ci se trouve ouvert dans son intégralité dès le début de l'aventure. Celle-ci débute dans le ranch familial du cow-boy qui reçoit en pleine nuit la visite de tonton laissé au saloon dans la soirée, et qui les attaque la bave aux lèvres et les yeux globuleux. D'autres zombies font irruption dans la propriété (dégommés à coup de fusil dans la tronche), la femme et le fils de John sont infectés, celui-ci partant alors en quête d'un médecin dans un monde qu'il découvre apocalyptique.
Le vaste territoire américano-mexicain du jeu initial se retrouve dans son intégralité dans ces cauchemars, mais son ambiance a elle énormément changé avec des hordes de morts-vivants sur les routes et dans les villes. L'action prend le pas sur tout le reste, et pas question de réfléchir ou de se planquer lorsque l'on est attaqué: on tire au plus vite (et dans la tête), ou on se barre! Le déroulement du jeu reste similaire aux autres titres en monde ouvert avec une quête principale et des optionnelles, mais ici pas de mini-jeux pour vous relaxer de temps à autre: fini les parties de poker ou jeu du fer à cheval, les rares survivants en ces terres désolées se planquent chez eux et n'ont pas le coeur à s'amuser. L'exploration est toujours de la partie avec de nouvelles villes à visiter (enfin, nouvelles si vous n'avez pas joué à RDR, hein!) qui vous demanderont un coup de main - ou plutôt de fusil - afin de les rendre à nouveau habitables. Chacune des villes protégées devient une habitation possible pour John, avec sauvegarde et trajet express débloqué vers d'autres lieux.
L'ambiance de fin du monde que l'on ressent en jouant à ce titre est vraiment imposante, on a réellement l'impression d'en être le seul survivant (ou presque). Les dialogues se font forcément plus rares mais n'en sont pas moins savoureux et pour la plupart bien barrés. Les développeurs nous ont sortis ici un jeu qui s'éloigne du sérieux de son prédécesseur, à la fois parodique et gore, mettant en scène par exemple des yétis ou les chevaux de l'apocalypse (je chevauche d'ailleurs Guerre le cheval de feu). Tous les persos de RDR font partie de l'aventure, même ceux qui y étaient décédés; c'est un spin-off, pas une suite. La durée de vie est elle bien moins grande approchant les 15h, ce qui est tout de même franchement raisonnable. Moins complet que son aîné et plus orienté action qu'aventure, ces Cauchemars d'outre-tombe sont cependant un excellent soft d'un studio qui n'a plus rien à prouver, trippant, drôle et saignant à la fois. La chasse aux zombies est ouverte!