Aldelwahab Meddeb

Dans la droite suite de ma conférence sur l'Emir Abdelkader, voici quelques citations d'un universitaire tunisien enseignant en France et dont la philosophie est bien dans le doit fil des enseignements de l'Emir/

ABDELWAHAB MEDDEB

Abdelwahab Meddeb est né en 1946 à Tunis.
Il enseigne la littérature comparée à l'Université Paris X Nanterre et produit l'émission hebdomadaire "Cultures d'islam" sur France Culture.

Les "empreintes" qui jalonnent l'émission :
« Or, la maladie de l’islamisme ne cesse de contaminer la jeunesse musulmane et d’aimanter son énergie vers ce pré de malédiction, où des malfaisants l’invitent à camper pour entretenir les suppôts du démon et la séquence de la haine destructrice que nourrit la part négative de l’islam. » (Abdelwahab Meddeb, Sortir de la malédiction, page 12)
« Il est temps que l’islam officiel ranime et s’approprie toutes ces pensées antérieures pour franchir un pas supplémentaire et se séparer définitivement de cette notion funeste qui veut propager la foi par l’épée, par la bombe, par le suicide meurtrier. » (Abdelwahab Meddeb, Sortir de la malédiction, page 86)
« Afin d’assurer une cohérence juridique, il conviendrait de repenser la question des sources du droit. Objectivement, si l’on veut être dans la logique du droit positif fondé sur le principe qui accorde liberté d’opinion, de croyance, de conscience à l’individu, il importe de déclarer l’irrecevabilité de la sharî’a. » (Abdelwahab Meddeb, Sortir de la malédiction, pages 69 et 70)
« Si dire que le voile est une régression, un retour en arrière est non seulement assimilé à un délit, mais devient une raison d’excommunication, d’exclusion de l’espace public, voire de la communauté, c’est que le mal qui atteint les sociétés islamiques est des plus graves ; peut-être même est-il quasi incurable. Et je pense plus que jamais que la question du voile en est le symptôme le plus voyant. » (Abdelwahab Meddeb, Sortir de la malédiction, page 168)
« Face à la volonté des islamistes de bannir le mot même de laïcité, assimilée à l’incroyance, il nous faut intensifier le combat pour le restaurer et légitimer l’action conduite en son nom. Il faut lutter de toutes nos forces, de tout notre esprit contre l’obscurantisme, la superstition, le fanatisme et l’exclusivisme – pour sauver du péril l’islam et en éloigner les adeptes du « pré de malédiction » où ils se changent en damnés, maudits démons. Est-il encore temps ? » (Abdelwahab Meddeb, Sortir de la malédiction, page 171)

Bibliographie : Sortir de la malédiction Abdelwahab Meddeb Seuil, janv. 2008