Pour ma part, le relativisme me semble une réalité. Nous jugeons le monde à partir d’une modélisation, généralisation de notre expérience et de ce que nous a inculqué notre milieu (la « culture » des ethnologues). De là vient l’outil de mon métier : le paradoxe.
Le « paradoxe » est une incohérence dans le comportement d’un groupe humain. Une différence entre ce qu’il dit et ce qu’il fait. (Par exemple, notre gouvernement affirme le primat de l’économie, autrement dit l’aliénation de l’homme par l’économie, ce qui est anti marxiste.) On peut ainsi modéliser les « hypothèses fondamentales » qui guident inconsciemment son comportement, puis formuler ce qu’on lui demande dans le langage de sa modélisation du monde.
C’est la science qui fait de l’idéologie une vérité relative. Et c’est pourquoi l’homme cherche à la manipuler pour qu’elle affirme sa réalité. Par exemple, le « libéralisme » veut montrer que l’ordre social est idéal. Récemment il a subventionné la « science » économique à cette fin.
Ce blog pense que, comme le Yang succède au Yin dans la pensée chinoise, 68 a marqué la victoire du narcissisme de gauche et de droite sur une vision « solidariste » de la société. Tous deux ont produit leur relativisme. Affirmé à gauche, masqué à droite : le néoconservateur étant un relativiste qui croit universelles les valeurs de son milieu. D’où manipulation de la science par les scientifiques de chaque bord, philosophe d’une part, et économiste de l’autre.