Après l’excellent Plague, Crystal Castles reviennent avec le second single de leur prochain album, Crystal Castles (III). Si le premier était plus ritualiste et épique, le second offre des sonorités tout aussi similaires mais très différentes.
Le troisième album du groupe s’appellera, sans surprise, Crystal Castles (III), dans la coutume du groupe, qui a appelé ses deux précédents albums Crystal Castles et Crystal Castles (II). Il sortira le 5 novembre. La cover de l’album est une photo gagnante d’un concours de BBC, qui montre une femme yéménite voilée, tenant son fils entre ses bras, asphyxié par les gaz suite à une manifestation.
Le statut déjà-culte de ce groupe nous fait soulever plein de questions, comme je l’ai déjà abordé dans mon article sur leur premier single. Où et comment évolue le son de Crystal Castles ? Plague révélait des sonorités plus brutes et pleines de noise, filtrant les vocals d’Alice à travers un gros mur de bruit qui les rendait plus percutantes et quasiment sacrées, frappant avec son gros synthé et ses percussions lourdes et apocalyptiques. I am the plague, scandait Alice.
J’aimerais bien vous parler des lyrics ici aussi, mais on ne comprend rien à ce qu’elle chante. Encore plus de noise, pour cette fois-ci un effet différent. Le synthé perçant et poignant, plus aigu et rappelant beaucoup plus les sonorités de leur 2ème album (comme Pap Smear), donne une touche optimiste à la chanson, contrairement à Plague, et le chant d’Alice est moins ritualiste, plus habituel… C’est-à-dire quasi-incompréhensible, mais toujours aussi fascinant. C’est de la pop on-ne-peut-plus percutante, avec une vague de synthé/ambient/noise propre à la Witch House et très appréciable.
On reconnaît immédiatement le son de Crystal Castles, et s’il y a peu d’évolution, ce single n’en est pas moins excellent. L’outro pleine de glitchs rappelle beaucoup des délires insondables d’Ethan Kath, le producteur, distordant des sons sur une forteresse de synthé. Le glitch a toujours été un élément prépondérant dans leur musique, qu’il s’agisse du 8-bit mind-boggling omniprésent sur leur 1er album ou du glitch plus élaboré et quasi stressant de leur 2nd album comme sur I Am Made Of Chalk ou Fainting Spells.
On peut attendre énormément de choses de ce troisième album et avec deux singles aussi efficaces et puissants, on ne risque vraiment pas d’être déçus.
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