Une lueur sur le toitOn ne sort pas du rayon de luneC'est aller à la verticale de soiEt d'un désir plus fort que la mort Il y a tant de fils à renouer dans l'airQue le souffle fait corps avec le videOn approche sans crainte d'un ciel noirQui est plein de murmuresComme les rues de la ville Au-dessus du règne de l'insomnieUn effort physique violent pour accéderA une offrande radieuseOu à la prière qu'improviserait une fée Dieu n'est pas de la partieL'élévation se joue à mains nuesPalier par palier degré par degréTandis qu'en esprit le mouvement se veut soutenuMusique d'une sphère qui bat avec le coeur Quoiqu'il arrive aprèsOn ne touche plus la même terreOn a pouvoir sur le destinEt l'univers résonne à la légèreD'un poème d'amour clandestin
André Velter, Avec un peu plus de ciel (Gallimard, 2012)