PSG-Lacombe : « Dhorasso ? Ce n’est pas moi qui l’ait viré »

Dans un long entretien accordé au quotidien sportif l’Equipe, Guy Lacombe revient sur son passage au PSG, sa réputation, qu’il juge erronée. Extraits.

Son passage au PSG
Ça ne se refuse pas. Mais il y a eu un avant et un après Paris pour moi. J’ai traversé la tornade parisienne et après on m’a collé une étiquette. Un vestiaire, c’est une famille. Mais celui du PSG était miné par les clans et des joueurs démotivés. Rothen refusait de serrer la main à Pancrate. Un entraineur n’est rien sans courroie de transmission. Or Dehu, Heinze et Sorin partis, il n’y avait plus de leader. On a quand même pu trouver un objectif ponctuel : la coupe de France. Alors qu’il fallait changer 60 % de l’effectif, c’est le président qui a changé, et le budget a baissé de 20 %.

Dhorasso
Dans un autre club que le PSG, cette  histoire aurait fait trois lignes dans les journaux. Pour justifier sa fin de carrière à même pas 32 ans, Platini a dit : j’arrête car j’ai plus l’essence mentale ». Je trouve ces paroles très justes. Vikash est revenu très démotivé de la Coupe du Monde 2006 qu’il croyait jouer. Ce n’était plus Vikash, celui qui sortait d’une finale de Coupe de France extraordinaire contre l’OM. Il était en train de lâcher. J’aurais dû plus l’entourer. Je l’envoie en CFA. Le docteur me dit qu’il est sorti blessé au mollet. Je le mets donc en réhabilitation. Il se lève dans le vestiaire me dit qu’il n’est pas blessé. J’arrive à l’entraînement et qu’est ce que je vois ? Les 18 joueurs plus Vikash ! Tu fais quoi là, face à ce rapport de forces qui s’installe ? Je me suis retiré. Pedro Pauleta (alors capitaine) est venu me voir dans mon bureau et Vikash est parti. Alors qu’il s’était engagé à se taire jusqu’au match du samedi,  il a parlé dans la presse. Le président Cayzac l’a alors écarté. Ce n’est pas Guy Lacombe qui l’a viré. C’est une décision présidentielle. Et il n’y a que moi qui l’ai pris dans la gueule.

Le PSG version Qatar
Pour réussir, Paris a besoin de joueurs a fortes personnalités et d’un staff de très haut niveau. Il faut s’appeler Ancelotti ou Mourinho pour l’entraîner désormais. Car le PSG, ce n’est pas le champion de France en puissance mais un Top 4 de Ligue des Champions. Paul Le Guen a également raison quand il dit que le PSG a besoin d’être économiquement supérieur à tout autre club pour réussir.

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