En France, on ne compte pas moins de cent vingt-quatre phares. Depuis plus d'un siècle, ils assurent la sécurité de la navigation sur les côtes françaises. Aujourd'hui encore, beaucoup de marins préfèrent leur faire confiance plutôt que de se fier à un tas d'outils ultra-perfectionnés. Certes, ils sont de plus en plus automatisés, et le légendaire gardien de phare est une figure qui tend à disparaître, mais rien ne permet de penser qu'ils s'éteindront un jour.
Anecdote
En 1923, une loi proposait aux blessés et mutilés de la Grande Guerre des "emplois réservés". Les rescapés des tranchées pouvaient se reconvertir comme buraliste, huissiers ou... gardiens de phare ! C'est ainsi que deux mutilés se retrouvèrent affectés au phare de la Vieille, dans le sud du Finistère. Le premier avait eu un poumon traversé par une balle et les muscles du bras droit sectionnés, le second n'était pas en meilleur état. Inutile de préciser que les exercices de relève leur étaient de véritables tortures. Sans parler des cent vingt marches qu'ils devaient monter et descendre plusieurs fois par jour pour les besoins du service. Pour comble du cauchemar, une terrible tempête empêcha, durant des semaines, la relève d'approcher. La presse relata l'histoire, la France se passiona... Après leur sauvetage, on décida de modifier la loi.