Once Upon… Hasbro.
Certainement pas pour Elisabeth Maggie.
Elisabeth Maggie !
Que ceux qui ne savent pas de qui il s’agit quittent cette pièce ce blog.
L’inventrice du « Jeu des propriétaires » (« The landlord’s Game »), l’ancêtre du Monopoly, pardi !
Bon, ok, c’était pas simple.
Au début du XXe siècle, Elisabeth Maggie crée un jeu de société basé sur l’achat de terres et terrains afin d’expliquer aux enfants innocents les dangers du capitalisme.
Croyez-le ou non, ce jeu, haut combien didactique, ne connût pas la gloire. Pas sous cette forme en tout cas.
En revanche, la version HYPRA capitaliste du jeu, repris en 1931 par Charles Darrow, a connu – et connaît toujours – un succès interplanétaire : vendu dans 80 pays, édité en 26 langues, Hasbro imprime aujourd’hui, pour son jeu vedette, plus de billets que la Banque Fédérale Américaine !
Les petites maisons rouges, la rue de la Paix, la case Prison, tout ça… On ne va pas revenir là-dessus.
En revanche, ce qui relève moins de la notoriété publique, c’est que Monopoly est un HEROS de guerre. Un vrai. Comme Jean Moulin, Achille ou Tom Hanks.
En effet, durant la Seconde Guerre Mondiale, la société anglaise Waddingtons (rachetée ensuite par Hasbro), produisant alors le jeu, perçut dans ses produits un potentiel héroïque précieux.
Et c’est lors de cet épisode sombre de l’histoire que le Ministère de la Guerre lui demanda de produire un jeu qui « si on l’utilise, aidera les prisonniers de guerre ». Ainsi, la société mît sur pied un département secret pour lequel seuls les employés les plus dignes de confiance travaillèrent.
Le principe ?
Utiliser les plateaux de jeu comme cheval de Troie dans les camps de prisonnier de guerre.
Ainsi, des cartes sur soie indiquant les itinéraires adéquats pour s’échapper furent dissimulées dans des plateaux trafiqués, reconnaissables à un petit point rouge situé dans le coin de la case « place de parking gratuit », tout comme une minuscule boussole, une lime,…
La cerise sur le plateau (de jeu) ? De vrais billets de banque du pays abritant les camps de prisonniers remplacèrent les faux afin de faciliter l’évasion des soldats !
Envoyés par la Croix Rouge aux détenus dans des paquets « produits et soins » (les seuls à ne pas être fouillés par les gardiens), le Monopoly(-bre), selon de nombreuses sources, auraient aidé près de 12000 prisonniers alliés à s’évader.
Pas mal pour un vieux barbu snobinard, non ?
En somme, merci Hasbro.
Merci d’avoir libéré nos alliés et d’avoir enseigné à plusieurs générations mondiales les valeurs du capitalisme, de la propriété et de l’individualisme !