Un coiffeur qui suce et qui coupe !

Cela fait plusieurs semaines que je repousse l’échéance, mais un jour ou l’autre il faut y aller. L’offre de rafraîchissement capillaire dans la capitale nippone est semblable à ce que l’on trouve en France. On passe directement de 1000 yens, à plus de 4000(40€). Par principe ou par radinerie (chacun y voit ce qu’il veut), je n’aime pas dépenser de l’argent pour me dépoiler le crâne. C’est donc sans hésitation que je me tourne vers la version low-cost. L’offre est plutôt alléchante, on me garantit une coupe de cheveux pour 1000yens en 10 minutes. En plus de ne pas dépenser trop d’argent, j’économise du temps, et comme chacun sait: le temps c’est de l’argent. Je suis doublement gagnant !

Je franchis la porte, c’est aussi grand qu’une voiture bar de TGV, et directement à gauche j’insère mon billet de 1000 yens dans la machine qui me sort un ticket. Un demi-tour sur moi-même et me voilà sur le banc salle d’attente, il est rempli de salaryman. Quand on est banquier, se faire coiffer en 10 minutes n’a pas de prix, comme je le disais plus haut :”le temps…“.

J’observe le salon de coiffure. Il a des allures de film de science-fiction qui a mal vieilli. Les 3 coiffeurs ont chacun leur style: le jeune débutant, le néo-punk nostalgique des eighties, et un quarantenaire. En les regardant travailler, je me fais un petit énoncé d’exercice de math : ” Sachant que le salon est ouvert de 9h à 21h, que chacun des 3 coiffeurs coupe les cheveux pour 1000Yens en 10minutes, et qu’ils prennent une heure de pause dans la journée, combien rapporte ce salon ?” Douze heures d’ouverture, moins une heure de pause, ce qui me donne comme opération : 11x3x6x1000= 180000, soit 1800€. Le compte est bon !

A peine le temps de finir mon calcul que c’est mon tour. Je tombe sur le quadra, je lance le chronomètre. Je vous passe les problèmes de communication et les mîmes. Mais je ne peux pas passer à côté de la suceuse de tête ! Ce moment m’a rappelé un film d’un certain Mike Myers…

Une fois qu’Edouard aux mains d’argent a terminé son job, il saisit un grand manche à côté de lui et se met délicatement à… aspirer mes cheveux… sur la tête. L’idée est bonne, mais la première fois ça surprend. Dix minutes, montre en main, et je repars la tête légère !

Je vous laisse en musique, pour ceux qui n’auraient pas vu Wayne’s World :