À tout le moins, le fait que des codes obsolètes aient été laissés techniquement actifs laisse l’impression que le logiciel de gestion des transactions financières est utilisé de manière négligente. À la limite, on pourrait considérer qu’EspaceJeux doit simplement assumer le coût des gratuités. Mais, d’un point de vue d’intégrité, il y a plus.
D’abord, ce ne sont pas tous les joueurs qui ont été avisés de l’existence ou de la survivance de ces codes promotionnels. Il n’y a rien à ce sujet sur le site d’EspaceJeux. Les codes promotionnels s’inscrivent encore dans l’approche marketing, inacceptable pour un site étatique, du je-te-le-dis-à-toi-mais-pas-aux-autres.
Ensuite, des joueurs vont participer à des tournois ou parties à l’argent en ne payant pas vraiment ce que les autres joueurs ont dû débourser pour y participer. Sans la gratuité par erreur, ces joueurs n’auraient pas été là pour modifier les résultats des joueurs légitimes, et surtout encaisser des gains qui étaient dus à autrui. Imaginez si un joueur se vante d’avoir gagné la main crève-coeur en jouant avec cet argent promotionnel qu’il n’aurait pas dû avoir. Le Blackswan de la main crève-coeur gagnée par LadyLuck paraîtra anodin.
Cette manne négligente est un événement qui permet raisonnablement de douter qu’EspaceJeux respecte, autant que les vautours, les gens qui sortent un vrai dollar de leur poche pour jouer.
Photo : Selon une oeuvre de Jacques Joseph Tissot