Très rapidement, dans la foulée de la poignée de partenaires présents dès la première livraison, permettant de gérer sur smartphone des tickets de cinéma (Fandango), des billets d'avion (Lufthansa...) et des cartes de fidélité (Sephora...), American Express et BillGuard ont ainsi successivement annoncé l'intégration de leurs solutions, avec des modèles originaux qui démontrent qu'il existe d'autres opportunités que le paiement dans un porte-monnaie mobile.
Rien de transcendant pour l'instant, donc, mais cette incursion est un premier pas, logique pour une entreprise qui n'hésite jamais à s'aventurer en terrain inconnu, et qui ne marque certainement pas la fin des ambitions d'AmEx dans ce domaine.
Avec une application qui notifie des transactions en temps réel et permet donc à l'utilisateur de signaler les erreurs rapidement, ce dispositif "communautaire" peut largement gagner en efficacité. Evidemment, des alertes seront également remontées sur l'iPhone chaque fois qu'un mouvement suspect apparaît sur une des cartes surveillées.
En prolongeant ces deux exemples, on peut aisément commencer à percevoir le potentiel du PassBook pour des institutions financières, comme le fait R. Agrawal dans son article. Le plus "évident" des cas d'utilisation pourrait concerner la détection de fraude, sur la base de ce que propose BillGuard, en lui adjoignant peut-être des contrôles spécifiques profitant des capacités de géolocalisation du téléphone pour améliorer la fiabilité du système.
Deuxième exemple, plus proche du concept original tel qu'il est présenté par Apple, les cadeaux et promotions, qui sont familiers des porteurs de carte de crédit aux Etats-Unis et commencent désormais à arriver en France, sont une cible de choix pour le PassBook (hello Linxo ?). Plus futuriste : pourquoi ne pas déclencher une sollicitation à donner son avis sur le commerçant, sur un site tel que Yelp (ou Civiliz ?), après le règlement d'un achat, comme l'esquisse déjà Waspit (d'une manière différente) ?
Aucune de ces idées n'est nouvelle mais elles peuvent toutes trouver une place "naturelle" dans le PassBook, surtout si elles profitent des possibilités offertes par celui-ci, dont notamment la gestion des alertes et l'activation automatique (par la position géographique de l'utilisateur ou en fonction d'une date et d'une heure prédéfinies). Le "réflexe" que provoquera (presque) nécessairement chez les utilisateurs l'intégration de ces fonctions dans un "porte-monnaie" universel devrait constituer un vecteur de développement de leur usage...