Il y a 50 ans, Vatican II, l'espérance

Par Alaindependant
La théologie de la libération est le fruit de Vatican II. Selon le théologien basque-salvadorien, Jon Sobrino, c'est Vatican II qui rendit possible l'avènement de Medellin. Le 11 septembre 1962 Jean XXIII affirmait: «L'Église se présente dans les pays sous-développés telle qu'elle est et telle qu'elle voudrait être: l'Église de tous et particulièrement, l'Église des pauvres.» Cette option fut mentionnée lors du concile, mais ce n'est qu'à la IIIe Conférence générale de l'épiscopat latino-américain, célébrée à Medellin (Colombie), en 1968 que l'Église prend une conscience véritable du problème de la marginalité de tout un continent : cette «injustice crie aux cieux». L'option pour les pauvres, selon Medellin, implique une évangélisation libératrice. Elle préconise même la distribution des biens de l'Église. C'est une option préférentielle pour les pauvres et un engagement de solidarité qui conduit l'Église à faire siens les problèmes et les luttes de ceux qui «n'ont pas de voix». D'après le cardinal Suenens, la découverte faite par Vatican II, qui considère l'Église non seulement comme un mystère, mais comme Peuple de Dieu, suppose une «révolution au même niveau que celle de la révolution copernicienne». Cette nouvelle conscience se concrétise en Amérique latine au sein des communautés de base. Ce sont des groupes de chrétiens qui commencent à organiser les pauvres, les secteurs qui n'ont aucun pouvoir ni au niveau religieux, ni économique, ni social. Ces communautés chrétiennes, qui axent leur action sur la lutte pour la justice à partir de leur propre foi, ont été soutenues par les évêques à Medellin qui les ont qualifiées comme un «élément fondamental pour la promotion de l'homme et de son développement ». Roger Garaudy
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