Après le Photographe citoyen, place au Reporter de quartier!

Par Haykel

Que celle ou celui qui n’a pas cédé un jour à l’envie ou à la tentation de prendre une photo ou de se faire tirer le portrait lève la main. Nulle besoin de s’inscrire à un cours de photos pour appuyer sur un déclencheur. Et même si on est réfractaire au transport d’un vrai appareil photo, il reste toujours les téléphones portables qui depuis des années embarquent parmi leurs nombreuses fonctions “un déclencheur de souvenirs”, “un mémorisateur d’instants magiques” ou “un voyeur au service des médias”. Ces dernières années nos journaux redoublent d’ingéniosité pour recruter des reporters à l’œil qu’on paye jusqu’à 100.-chf. la photo. Une banalisation dangereuse qui tend à faire disparaître à moyen terme l’un des plus beau métier du monde: “photographe professionnel”. Maintenant la Julie pousse le bouchon encore  plus loin en passant une annonce sur son site internet en vue de recruter des “Reporters de quartier “ qui se substitueront peut-être un jour aux journalistes de terrain. Après le photographe citoyen au service des médias place à l’information au rabais collectée par des journalistes bureaucrates par le biais d’un réseau de “Reporters de quartier” à qui on promet une visibilité accrue et une reprise des meilleurs articles par le plus grand journal genevois et ce comme mode de paiement…avec comme cerise sur le gâteau l’octroi du titre gracieux de “Reporter de quartier”!  Et demain je postule! Mais il y a comme un petit problème, mon quartier est trop petit pour moi. J’attendrai la prochaine promotion, celle qui concernera le poste toujours gracieux de “Reporter du canton”! Et mon blog, pardi!
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Illustration 2:© notkoo2008 - Fotolia.com

Et demain est un autre jour!