…en attendant il remplit le Grand Rex ce soir et réalise le clip de la nouvelle campagne Lolita Lempicka. Ce Yann Lemoine m’étonne parce qu’il est lent, il prend le temps de construire son live, son image, sa musique. Alors oui il fait beaucoup parler de lui et est adulé par les hipsters mais je m’étonne de lire une quelconque comparaison aux Daft Punk. Tellement facile et tellement faux.
Ne nous chauffons pas de tout bois car Mr Lemoine est avant tout réalisateur. Oui il sait créer son image comme les héros casqués, oui il est un ambassadeur du made in France musical bien fait mais ça se limite là. Contrairement aux Daft, Woodkid sait s’entourer. Parmi ses fidèles Brodinski, The Shoes ou encore Gessafelstein, tout une clique de jeunes gens ambitieux qui partagent son talent sur un même pied d’égalité. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo possèdent des personnalités déconnectées, peut être montées trop haut, trop rapidement à une époque où tout était plus facile dans la diffusion et la promotion de sa musique.
Le grand fan que je suis se désole d’attendre leur prochain album et d’entendre des rumeurs de featuring à tour de bras. Je ne vais pas m’étaler par peur de conclusions hatives, toujours est il que Woodkid avec son imagerie et sa musique provoque. Il provoque un retour de hype permanent avec ce timing à contre temps et un talent certain à la mise en scène. Attendons les réactions des fans et des non fans après ce “premier” live et cette tournée qui s’annonce. Accordons donc à Lolita Lempicka d’avoir choisi le bon poulain pour sa dernière campagne et à Woodkid de ne pas s’être vendu aux marques trop précipitamment car, comme les Daft, il insuffle un peu de lui dans chacun de ses projets. En attendant de voir s’il transforme tout ce qu’il touche en or, le bois ça le fait déjà bien.
Pic by Mathieu Cesar