Pour Nick, Kurt et Dale, la seule chose qui pourrait rendre le travail quotidien plus tolérable serait de réduire en poussière leurs intolérables patrons. Démissionner étant exclu, les trois copains échafaudent, avec l’aide de quelques verres de trop et les conseils douteux d’un ancien détenu, un plan quelque peu alambiqué, mais infaillible, pour se débarrasser de leurs employeurs respectifs… définitivement. Il n’y a qu’un problème : les plans les plus infaillibles ne le sont qu’autant que les cerveaux qui les ont conçus le sont.
Heureusement que j’ai regardé ce film une fois au chômage, sinon il aurait pu me donner quelques idées…
Horrible Bosses (titre vo) porte bien son nom, il suffit d’admirer les portraits des 3 boss en questions lors des 10 premières minutes du film. Kevin Spacey est incroyable en psychopathe, Jennifer Aniston est à mourir de rire en nympho et Colin Farrell est méconnaissable et horrible à faire peur en cocaïnomane looser pensant être un Dieu vivant.
Du coup, on a tendance à oublier que les héros sont censés être nos 3 pauvres employés maltraités par les dits-boss. Qu’on se rassure, les 3 acteurs ne passent pas à la trappe, ils nous réservent eux aussi de bons moments de fous rires.
Là où on se dit que les scénaristes ne se sont pas trop pris la tête c’est dans la construction de ces 3 personnages. Ils sont d’une certaine manière à chaque fois les opposés de leur chefs. Si l’un est psychopathe, l’autre est névrosé. Si l’une est nymphomane, l’autre est un brin coincé. Si l’un se prend pour un Don Juan alors qu’il est en fait un gros looser, l’autre à l’apparence d’un looser et est en réalité un véritable queutard….
Facile, mais heureusement, le scénario ne repose pas la dessus. Le film se veut plutôt comme une suite de comique de situation. Chaque scène offre sa blague, son moment comique, plus ou moins réussi (souvent réussi).
Horrible Bosses est un bon moyen de rebooster une soirée après une journée de merde au taf.