J'insisterai sur la convivialité, toujours de rigueur, et la gentillesse de Philippe Conticini, très à l'écoute de sa clientèle, toujours plus nombreuse. Comme le dit avec à propos Anne-Lise, sa charmante épouse, forcément, c'est addictif. J'ajouterai y goûter, c'est y succomber.
Un millier de personnes de plus qu'en septembre 2011 sont venues dimanche pour ouvrir le carton surprise que le patissier avait préparé pour une ou deux personnes. De vraies parts pour un vrai goûter auquel ne manquaient que les bougies. Et je me demande combien nous serons dans 10 ans !
Cela devient le rendez-vous de la rentrée et certains arrivent en force. Il faut reconnaitre qu'avec presque 5000 invités via facebook, sans compter ceux qui apprennent l'évènement parce que ce sont des familiers des boutiques on se demande comment il peut encore rester un coin d'herbe verte au bord de l'hippodrome.
La menace de recevoir une ondée n'avait effrayé personne. C'était prévu : l'équipe avait promis sur les réseaux sociaux la danse du soleil et s'il n'était pas au rendez-vous on nous avait assuré que nous pourrions toujours jouer aux gourmands bien à l'abri dans les tribunes.
Les groupes rivalisaient de créativité pour remporter la médaille : une journée avec le grand chef je crois. Ceux-là avaient composé un jeu fort malin et entonnèrent une chanson à la gloire de Philippe qui l'écouta de bonne humeur.
Tout le monde était doublement heureux aujourd'hui. De retrouver ses amis, de se régaler, de profiter d'un soleil modeste mais présent après quelques jours de pluie, et surtout surtout de voir que le pâtissier était parmi nous, en forme, et philosophe.
Je m'étonnais de sa patience à écouter les critiques de la part de personnes bien pensantes, certes, car rien n'était méchant, mais tout de même sévères. La compote de rhubarbe serait un chouia trop acide pour l'un, les figues trop sucrées, le brownie trop salé et la couleur de la mousse de sésame gris ... trop ... grise.
Il accepte aussi de bonne grâce les multiples séances photos réclamées par des clients devenus pour certains des amis. Et puis il s'attable lui aussi en famille pour re-gouter quelques douceurs tout en prêtant cette fois une oreille attentive aux exigences de sa fille qui n'a de cesse de lui voir exécuter son dessert favori, un baba au rhum. L'an prochain alors ?