Oui, le quotidien Le Monde a été hacké, consécutivement à la parution de leur éditorial revendiquant la démission des ministres Europe Ecologie – Les Verts. Malgré ses démentis, l’Agence France presse avait bein prépare une dépêche sur le sujet que nous nous sommes procurée. Après la fausse interview de Luc Châtel sur Atlantico et l’éditorial piraté sur le site du New York Times, ça fait beaucoup pour n’être qu’une simple coïncidence.
Avec quelques amis blogchéviks, nous avons mené l’enquête que les médias ne mèneront pas. Et nous avons retrouvé le hacker responsable du piratage du quotidien du soir. Nous avons recueilli ses propos. Ils font froid dans le dos.
Pour ceux qui entendraient mal, voici le verbatim :
« Oui je suis un hacker. Je me suis spécialisé dans le piratage de la presse avec une bande de potes libéraux.
Ça fait des années qu’on pirate les pages politiques des grands journaux comme le Figaro ou Le monde.
Les journaux savent qu’ils sont piratés mais ils ne disent rien à leurs lecteurs. Le scandale serait énorme, vous pensez.
Et les lecteurs ne s’en rendaient pas compte d’ailleurs… jusqu’à lundi dernier où là, c’était trop énorme, ça s’est vu !
J’ai piraté Le Monde et fait un faux édito.
Je venais de faire la fausse interview de Luc Châtel sur le site de droite Atlantico, interview qui a été supprimée par le journal et je me suis dit qu’il fallait que je frappe un grand coup.
C’était super. Faire un faux édito dans LE journal de référence de la presse française, soi-disant réputé pour sa neutralité et son sérieux.
Alors là, j’ai fait du lourd, je me suis carrément lâché.
Le faux édito exigeait de François Hollande qu’il mette fin aux fonctions des ministres d’Europe-Écologie-Les Verts parce que leur parti s’oppose au TSCG !
J’y suis allé comme un bourrin. j’ai traité EELV de “groupuscule irresponsable”, j’ai parlé de “tendances dogmatiques”, “d’attitude inacceptable”.
Qu’est-ce que j’ai dit comme connerie aussi ? Ha oui, j’ai dit que le Non au TSCG était incompatible avec le sauvetage de l’euro !
C’était énorme, tellement énorme que là, pour la première fois, les lecteurs ont bien compris qu’il s’agissait d’un faux. Un fake édito !
Les lecteurs de gauche surtout.
Le Monde n’a rien dit. Ils maintiennent que l’édito est bien d’eux. C’est normal hein ! C’est toute leur réputation, leur crédibilité qui est en jeu.
Le problème, c’est qu’ils vont se méfier maintenant mais on arrivera toujours à les hacker. Leur système est trop naze ! »
Oui, ces propos font froid dans le dos. Qui témoignent de la profonde maladie de la presse française, tellement sûre d’elle qu’elle n’imagine même pas avouer qu’elle a été piratée. Au fond, c’est à se demander si le vrai éditorial, celui qui n’a pas été publié, n’était pas pire que celui du hacker.
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Bonus vidéo : Public Enemy “Don’t Believe The Hype”