Prévisions économiques de l’APCHQ
Atterrissage en douceur du marché de l’habitation en 2013,
avec 40 000 mises en chantier
Mont-Tremblant, le 20 septembre 2012 – Dans le cadre de son 51e congrès annuel, qui se déroule au Fairmont Tremblant, l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) a dévoilé ses prévisions de mises en chantier pour 2012 et 2013. La mise en perspective des données les plus récentes concernant le marché de l’habitation au Québec permet à l’Association d’avancer que l’industrie est résolument engagée dans la fin d’un cycle de prospérité.
L’activité continuant d’atteindre des sommets respectables, l’atterrissage se fait en douceur. En effet, la projection des mises en chantiers pour 2012 est essentiellement maintenue par rapport aux prévisions de l’an dernier, qui étaient de 45 000 unités. En 2013, le nombre de nouvelles constructions devrait s’élever à 40 000 unités, un résultat fort acceptable.
Nette domination de la copropriété
L’an dernier, l’APCHQ prévoyait que la construction de copropriétés excéderait la production de maisons unifamiliales isolées, ce qui semble se confirmer. En 2013, on devrait assister à une domination de la copropriété dans l’ensemble des logements destinés aux propriétaires-occupants, y compris les maisons unifamiliales isolées, jumelées ou en rangée.
« La transformation du marché de l’habitation neuve est visible, particulièrement dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec, car les choix résidentiels sont effectués en fonction des nouvelles réalités économiques et des orientations privilégiant la densification », souligne François Bernier, directeur du Service économique et affaires publiques de l’APCHQ.
Le nouveau profil de la construction résidentielle au Québec se distingue également par le niveau élevé d’unités en construction, dont le nombre est passé de 24 000 en 2010 à 30 000 aujourd’hui. Selon l’APCHQ, cette hausse correspond à l’augmentation observée dans la construction de copropriétés, où nous sommes passés de la construction de 9 200 unités en 2010 à 15 400 unités en 2012, dans les six principaux marchés du Québec. Cette nouvelle réalité s’observe depuis un certain temps en Ontario, avec des immeubles en copropriété particulièrement denses, par exemple.
« Nous devrons apprendre à composer avec une nouvelle équation, où des inventaires accrus font partie de la réalité des affaires, compte tenu de la taille des immeubles et des règles de financement des projets, notamment », précise l’économiste François Bernier. « La bonne nouvelle pour l’instant, c’est que les inventaires de toutes les formes d’unités neuves invendues sont bas. »
Nouvelles règles et réduction de l’accessibilité
La possibilité d’accéder à la propriété est remise en question par plusieurs acheteurs potentiels, malgré des taux d’intérêt bas et stables. Le segment de marché des premiers acheteurs, qui compte pour près de la moitié des transactions réalisées dans le marché de la maison neuve, est directement affecté par les changements apportés récemment aux règles de l’assurance hypothécaire. Ces changements réduisent à 25 ans la durée maximale de l’amortissement des prêts assurables. Dans la mesure où, selon les sondages réalisés par l’APCHQ, près de 40 % des premiers acheteurs avaient recours à un financement avec période d’amortissement excédant 25 ans, cela risque d’avoir un effet négatif considérable sur l’accession à la propriété, du moins dans le marché de la maison neuve.
Un secteur locatif toujours léthargique
Le marché locatif est toujours léthargique, à l’exception du créneau des unités haut de gamme. Les taux d’inoccupation, qui restent bas depuis de nombreuses années, ne parviennent pas à déclencher un élan de construction. Et tout indique que cette situation prévaudra tant que des réformes ne seront pas entreprises dans ce secteur, notamment en ce qui concerne les règles de fixation des loyers et la fiscalité.
Croissance anticipée de 5 % des investissements en rénovation
Selon les dernières données disponibles, en 2011, environ 38 % des ménages propriétaires procédaient à des travaux de rénovation dans la région de Montréal. Ils étaient 42 % dans la région de Québec. Le coût moyen des travaux était de 11 500 $. Quant aux intentions de rénover, elles se maintiennent d’année en année avec des pourcentages équivalents. Conformément à cette tendance, les investissements dans le secteur de la rénovation devraient poursuivre leur croissance au rythme de 5 % en 2013.
Mises en chantier pour l’ensemble du Québec (2011-2013)
Pour consulter le document intitulé Prévisions économiques 2012-2013 de l’APCHQ, visitez le www.apchq.com/presse (dans la section « Espace de téléchargement »).
À propos de l’APCHQ
L’APCHQ provinciale transige avec plus de 17 000 entreprises réunies au sein de 15 associations régionales, occupant ainsi une place prépondérante dans l’industrie de la construction et de la rénovation résidentielles. En 1976, elle a instauré un programme privé de garantie sur les bâtiments résidentiels neufs, duquel s’est largement inspiré le gouvernement pour définir les standards de la garantie obligatoire en 1999. Proactive, elle a créé en 1986 un plan de garantie couvrant les travaux de rénovation. Elle a également mis sur pied la bannière Réno-Maître en 2002. L’Association et ses membres effectuent ainsi 76 % des travaux en habitation. Depuis 1997, l’APCHQ est la plus importante gestionnaire de mutuelles de prévention du domaine de la construction, regroupant aujourd’hui près de 4400 entreprises. Étant le seul agent négociateur patronal des relations de travail dans le secteur résidentiel, elle défend les intérêts de plus de 14 500 employeurs, qui embauchent plus de 57 000 salariés.
Source : Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ)
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