L’improvisation ne s’improvise pas tout à fait… (ça commence bien ) je veux dire par là que la personne la plus douée soit/elle, ne peut se laisser aller à la réalisation de quelque chose d’impromptu qu’avec des bases relativement solides ;
en cuisine cela peut s’appeler un fond d’épicerie ;
en décoration, son propre » carnet de tendance » et en joaillerie un « stock » may be ;
Des couleurs qui sont notre propres marque de fabrique, des matériaux longuement réfléchis et minutieusement assemblés, des textures qui nous inspirent et que nous nous approprions doucement ;
Cela s’appelle l’expérience ; et cela se travaille ; doucement et sans faire de bruit ;
Et puis un beau jour le temps est venu de l’improvisation…. Unir dans une ambiance très épurée de belles pièces d’art Bassari sculptées par des mains aguerries, décider que l’ébène fera merveille mélangé à des pièces d’orfèvrerie ou plus simplement orner sa maison d’un bouquet de feuillage de ronces communes dans un vase d’Alvar Alto ;
Les sources d’inspiration nous entourent et nous enrichissent ;
Mais revenons en cuisine : une visite dans le jardin, une balade sur le marché et même une discussion chez le boucher peuvent déclencher le phénomène d’inspiration ; dire que « l’occasion fait le larron » me parait presque trivial car trop prosaïque ;
Vous me suivez, Vouskimelisez ?
Vous avez besoin
2,500kg de bœuf à braiser (paleron, gîte par exemple)
5 oignons émincés
5 ou six gousses d’ail
de l’huile d’olive
75 cl de vin rouge
Deux cuillères à soupe de farine
Deux cuillères à soupe d’excellent vinaigre de vin
gros sel et poivre du moulin
une branche de romarin
coulis de tomate à ma façon *
découpez la viande en morceau ; de beaux morceaux pour mangeurs pas trop raisonnables ; déposez-la dans un récipient ainsi que les oignons et l’ail émincés avec le romarin ; ajoutez la bouteille de vin et une lichetteune bonne rasade ! d’huile d’olive ;
Laissez reposer pendant une heure pas plus ; sans quoi la viande ne pourrait pas griller correctement car gorgée de marinade ;
dans une sauteuse, faites revenir à feu très vif la viande que vous aurez préalablement égoutté ; n’oubliez pas d’allumer la hotte aspirante ou bien d’ouvrir la fenêtre ; en effet la viande doit griller et même « crouter » ;
une belle couleur brune et un parfum délicieux ;
mais rapidement tout ça, n’est ce pas ? Au fur et à mesure, posez la viande dans la cocotte de cuisson ; salez et rajoutez quelques grains de poivre noir ;
Lorsque vous avez terminé, baissez le feu et faites tranquillement rissoler les oignons et l’ail après avoir versé un peu d’huile ; rajoutez-les a la viande et versez 2 cuillères de farine ; mélangez bien, puis versez le vin de la marinade et un bocal de coulis maison ; donnez un bouillon, couvrez puis continuez votre cuisson soit au four thermostat 80°C soit sur la cuisinière à feu très très doux ;
Le four offre une sécurité maximale à mon avis car cette daube cuit près de 18 h ;
au réveil la maison embaume…..comme si l’été n’était pas parti….
un peu avant de servir, faites griller à sec les poivrons découpés en gros carrés ; la peau cloque, ils noircissent légèrement c’est parfait ; dans la cocotte environ un petit quart d’heure avant de servir pour leur laisser un peu de croquant ;
goutez la préparation, poivrez seulement à ce moment là et versez le vinaigre
si la sauce vous semble un peu terne ; je n’ai pas eu besoin d’utiliser cette astuce car la sauce était parfaite et les arômes bien concentrés ;
coulis de tomate à ma façon * :