Une préparation complexe mais savoureuse s’offre aux cuisiniers.
Du côté droit, l’on commence par sortir les premiers légumes candidats à la cuisson.
· Mme de Veyrac, notre obscure euro-députée c’est ainsi portée volontaire à la cuisson. Emballée dans un papier de soie de belle facture sous l’identité « Rive droite Rive gauche » elle nous proposerait des légumes nouveaux. Il est à craindre que sous un emballage soigné ne se cachent quelques tubercules inconsistants.
· M. Moudenc, récemment médaillé au concours des législatives s’offre également à la préparation du plat. La recette mériterait, selon lui, de bons vieux légumes. Beaucoup s’accordent sur l’utilité d’un dosage restreint.
· Plus savoureux encore, M. Bouscatel propose un assaisonnement sportif. Cependant en nos contrées, les amateurs de bons plats (et de rugby) savent combien des épices peuvent masquer un goût de recuit.
Du côté gauche, quelques ingrédients sont également sur la table.
· La salade n’est qu’un accompagnement décoratif. Il n’y a donc pas lieu de s’attarder sur ce légume vert (si ce n’est pour constater quelques cas d’allergies dans un passé récent).
· En revanche, sans gras il n’y a pas de bon plat. M. Cohen semble prêt à toute participation au met local. Mais l’animal paraît encore maigrelet. D’aucuns sont prêts à compléter (ou remplacer) le palmipède par de la saucisse d’origine francilienne ; il est encore trop tôt pour apprécier de l’utilité de cette option.
Soyez certains que le plat sera savoureux à souhait pour 50% des gourmets et indigeste pour les autres. Sachez qu’ il ne se mangera que grâce aux apports d’un bon gros rouge en espérant l’absence d’une flamme bleue qui pourrait faire périr le nécessaire mitonné.