Cela fait des semaines, que Geert Wilders annonce la sortie imminente de son film polémique sur le Coran : Fitna. Par peur d’un scénario à la Danoise et de représailles, le gouvernement néerlandais avait demandé au chef du PVV de renoncer à son projet. Même son hébergeur avait jugé préférable de bloquer son site internet fitnathemovie.com. En dernier ressort, Geert Wilders a cyniquement choisi de mettre son brûlot en ligne, à l’aube, un vendredi, sur le site de partage de vidéos LiveLeak.
Le plus choquant, ce sont sans doute les amalgames qu’un esprit manifestement limité se propose de diffuser. Comme il le laissait supposer dans une entrevue accordée à un journaliste de Fox News que nous commentions récemment (ici), Geert Wilders n’a pas peur des raisonnements boiteux et incohérents, faits de raccourcis et de syllogismes abusifs. Wilders associe librement : terroristes, islamistes radicaux issus du wahhabisme ou de la Révolution iranienne, immigrants de confession musulmane, etc…En outre, il insinue de manière récurrente que l’islam prescrirait les mutilations génitales telles que l’excision, une absurdité éhontée mainte fois démontrée mais qu’il convient de dénoncer encore une fois (voir dossier ici).
Ce que Geert Wilders considère comme un film, n’est en réalité qu’un vulgaire montage vidéo de propagande dont le but manifeste est de déclencher les foudres des islamistes, ce qui prouverait la véracité et le bienfondé de son propos. La volonté d’obtenir une réaction violente ne fait aucun doute comme en atteste l’une des dernières images du film qui consiste à appeler les musulmans à déchirer les pages du Coran; un véritable blasphème pour de nombreux musulmans. En un mot, un appel à la provocation, que la majorité des musulmans seraient bien avisés d’ignorer.